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Agriculture: les grands chantiers de 2025

• Couvrir la totalité des besoins de consommation en riz, en maïs,en viande…

• Immatriculer systématiquement des emprises des différentes réalisations

• Veiller au respect des cahiers de charges sur les espaces aménagés

C’est une rencontre format hybride (présentiel et visioconférence), qui a jeté les bases des actions de l’année 2025 pour le département en charge de l’agriculture au Burkina Faso. Le mardi 31 décembre 2024, les cadres se sont retrouvés autour du ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou Dicko, à l’occasion des travaux de la deuxième session ordinaire 2024 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, à Ouagadougou. Placée sous le thème « An 1 de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 : acquis et perspectives », cette session a permis d’examiner et de valider le rapport de programmation 2025 du département, de mener des réflexions approfondies sur les défis et opportunités du secteur, et de formuler des recommandations-clés pour une mise en œuvre réussie des activités prévues.
Les résultats enregistrés au cours de la campagne 2024/2025, fruit des efforts concertés de l’État et de ses partenaires, ont été passés à la loupe. La production céréalière a atteint 6 077 227 tonnes, soit des hausses respectives de 18,05 % et 21,03 % par rapport à la campagne précédente et à la moyenne des cinq dernières années. Les cultures de rente ont totalisé 1 981 794 tonnes, enregistrant des progressions de 11,17 % et 21,14 %. Par ailleurs, les autres cultures vivrières (niébé, voandzou, igname, patate) ont atteint 1 262 311 tonnes, affichant des augmentations de 16,46 % et 34,49 %.

Les résultats enregistrés au cours de la campagne 2024/2025, fruit des efforts concertés de l’État et de ses partenaires, ont été passés à la loupe. (Ph: Sama)

La filière halieutique a également contribué à cette dynamique, avec une production combinée de pêche de capture et de pisciculture de 29 733,9 tonnes. Ces performances illustrent l’efficacité des initiatives et réformes mises en place dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025. Toutefois, il a rappelé que d’importants défis subsistaient pour garantir une transformation durable du secteur.
Face à ces enjeux, la programmation 2025 du ministère s’articule autour d’objectifs ambitieux. Il s’agit, notamment, de couvrir la totalité des besoins de consommation en riz, à travers une production nationale d’au moins un million de tonnes par an, ainsi que de poursuivre la relance de la production de blé. Enfin, une couverture de la totalité des besoins en maïs, en manioc et en pommes de terre figure également parmi les objectifs prioritaires. En matière de production animale, le ministère vise une couverture complète des besoins en viande (grands et petits ruminants, volaille, porc) et en miel, ainsi que la satisfaction de 50 % des besoins en poisson. Ces priorités visent à asseoir durablement la souveraineté alimentaire et à renforcer la résilience des systèmes de production agropastoraux et halieutiques.
Les réflexions autour du thème central du CASEM ont conduit à l’adoption de recommandations parmi lesquelles l’on note la sécurisation des investissements par une immatriculation systématique des emprises des différentes réalisations, la prise de mesures pour le respect des cahiers de charges par les producteurs sur les espaces aménagés et l’élaboration d’un dispositif de suivi statistique des productions maraîchères.
Pour plus de flexibilité et de célérité dans la gestion des commandes de l’Offensive agro-pastorale et halieutique, le Conseil des ministres du 29 janvier 2025 a d’ailleurs adopté des projets spécifiques pour l’acquisition d’intrants et d’équipements agricoles, ainsi que l’aménagement de périmètres irrigués et de bas-fonds.
Ces projets spécifiques contribueront au développement, au renforcement de la résilience des populations et à l’atteinte de la souveraineté alimentaire.
Les investissements sont relatifs à la réalisation d’aménagements hydroagricoles, pastoraux et aquacoles ; l’acquisition de matériels et d’équipements agropastoraux et zootechniques ; l’acquisition d’intrants agricoles et zootechniques.
Le montant cumulé de ces projets spécifiques s’élève a trente-sept milliards deux cent trente-neuf millions quatre cent vingt-quatre mille neuf cent quatre-vingt-cinq (37.239.424.985) FCFA.
Moumouni SIMPORE

 

Encadré

Le ton reste ferme pour les engagements hydro-agricoles

Le Directeur général de l’Office national des barrages et des aménagements hydro-agricoles (ONBAH), le Commandant Yaya Traoré, après une sortie de suivie-contrôle des travaux de construction du barrage de Lèbda, dans la région de Centre-Nord, le jeudi 2 janvier 2025, a ordonné la reprise de l’entièreté des études et des travaux aux frais des parties contractantes. «La digne a cédé dès les premières pluies, moins de six mois après la réalisation des travaux. Il faut donc une reprise de l’entièreté des études et des travaux, et ce, aux frais des parties engagés. Il n’est pas question de mobilisér des ressources supplémentaires, dans la mesure où la réalisation de l’ouvrage a d’ores et déjà été finanée par l’Etat», avait-il indiqué. Les dossiers d’exécution et les rapports d’études doivent être transmis à l’ONBAH au plus tard le 15 février 2025, et les travaux doivent prendre fin avent la prochiane saison des pluies. Situé dans la région de Centre-Nord, le barrage de Lèbda a une capacité d’environ 2,2 millions m3».

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