• Deux usines de transformation de tomate opérationnelles
• Quatre Sociétés relancées
• L’usine de traitement des résidus miniers voit le jour
La création de richesse nationale au Burkina Faso, en 2024, a été fortement soutenue par la création de nouvelles unités industrielles. A titre d’exemple, sous l’impulsion du gouvernement burkinabè, les consommateurs burkinabè auront, à compter de janvier 2025, de la conserve de tomate “made in Burkina Faso”, à travers la Société Faso tomate (SOFATO), basée à Yako (région du Nord), et l’usine de transformation de tomate de Bobo-Dioulasso (région des Hauts-Bassins). Sofato, financée à hauteur de 5.650.277.700 FCFA, a été inaugurée le 16 décembre 2024, par le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Cette unité industrielle, une fois opérationnelle, va générer 100 emplois directs et plus de 1.500 emplois indirects. Mieux, dans sa phase de commercialisation, Sofato va réaliser un chiffre d’affaires de 7 milliards FCFA pour sa première année de production. La dynamique dans le secteur agroalimentaire s’est matérialisée aussi par l’inauguration d’une usine de transformation de tomate de Bobo-Dioulasso, le 30 novembre 2024.
Pour sa première année de fonctionnement, 180 emplois directs et 1.500 emplois indirects seront créés, pour atteindre en vitesse de croisière 3.000 emplois indirects. Avec une capacité de transformer 100 tonnes de tomate par jour, sa réalisation a nécessité un montant estimé à 7,5 milliards FCFA. Au-delà de son impact au niveau des producteurs de tomate et de la création d’emplois, l’activité de cette usine va contribuer à l’atteinte de la sécurité alimentaire, par la mise à la disposition des Burkinabè, de produits finis de qualité. Les deux usines de transformation de tomate vont contribuer au développement d’un secteur industriel et agricole compétitif à forte valeur ajoutée.
Elles visent à accroître et absorber la majorité de la production locale de tomate, pour une transformation interne au Burkina Faso. Par ailleurs, elles vont dynamiser l’ensemble de la chaîne, avec des effets moteurs importants et la création d’un grand nombre d’emplois.
Des Sociétés relancées
En plus de ces nouvelles Sociétés, le gouvernement burkinabè a opté de relancer certaines unités industrielles en agonie financière et économique. Il s’agit de la Société de production de lait et de produits laitiers (SOPROLAIT-SA) et de la Société de fabrique d’aliments pour bétail (SOFAB) qui ont été remplacées respectivement par “FASO KOSAM” et “ FASO GUULGO”, le 20 novembre 2024, à travers deux décrets pris en Conseil des ministres par l’Exécutif. A terme « FASO KOSAM » devra produire du lait et des produits laitiers sous toutes les formes, développer un mécanisme d’approvisionnement pérenne en matières premières pour sa production, d’assurer la transformation et la conservation du lait et tout autre produit laitier, mettre à disposition du lait et des produits laitiers de qualité et organiser son système de distribution et de commercialisation. L’Etat burkinabè a assigné à FASO GUULGO” la mission de produire des aliments complets et de qualité pour le bétail et la volaille.
SN-BRAFASO : une limonaderie et une brasserie
La relance des entreprises burkinabè s’est poursuivie, en 2024, avec le rachat des actifs de l’entreprise de production de boissons, Brasseries du Faso (BRAFASO), d’un montant total de 11.100.000.000 FCFA TTC. Après 16 ans d’interruption, soit depuis 2008, Brafaso a été sauvée par le gouvernement, à travers un décret portant création d’une société à économie mixte dénommée Société Nouvelle-Brasserie du Faso, en abrégé « SN-BRAFASO, en Conseil des ministres du 23 octobre 2024. La nouvelle Brafaso a un capital fixe de 6.000.000.000 FCFA, avec une participation de l’Etat fixée à 4.200.000.000 FCFA, représentant 70% du capital social, et du secteur privé de 1.800.000.000 FCFA, représentant 30% du capital social. Une fois rouverte, la société devra mettre à la disposition des consommateurs, la fabrication et la vente de tous produits industriels, finis ou semi-finis, la fabrication et la vente de bière, de malt, de boisson alcoolisée, de vin, de liqueur, de boisson gazeuse, de jus de fruits, la fabrication de glace.
Nationalisation de la SN-SOSUCO
En 2024, l’Etat burkinabè a aussi procédé à la nationalisation de la Société nouvelle surécrire (SN-SOSUCO), en dénonçant la convention, afin de récupérer par la même occasion, les 52% des parts qu’il détenait pour devenir ainsi, l’actionnaire majoritaire avec 80% des actions. Pour cette opération, le gouvernement burkinabè a injecté pas moins de 3 milliards FCFA, rien que pour le rachat des actions.
Société de traitement des résidus miniers, une réalité. Depuis le 10 décembre 2024, le Burkina Faso s’est doté de sa première usine de traitement des résidus miniers qu’est Golden Hand SA. La société Golden Hand SA est détenue par des nationaux à hauteur de 40 % pour l’État burkinabè et de 60 % pour le secteur privé national. En rappel, les travaux de construction ont été lancés le 23 janvier 2024, par le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Il est attendu, dans les prochains mois, l’inauguration de la première usine de raffinerie d’or au Burkina Faso.
Ambéternifa Crépin SOMDA