• Des disciplines toujours à la recherche de leur marque
• Football : des résultats mitigés pour le sport roi
• L’haltérophilie, le karaté-do et le basket 3X3 ont brillé
L’année 2024 a refermé ses portes. Pendant les 12 mois, les acteurs du Burkina Faso ont représenté le pays à des compétitions continentales et internationales. Certains ont glané des lauriers, hissant haut le drapeau national. D’autres ont, par contre, enregistré des résultats en deçà des attentes. Tour d’horizon des disciplines qui ont fait l’actualité.
Football : des résultats mitigés pour le sport roi
Le football a enregistré des résultats positifs mais aussi négatifs, comparativement aux années précédentes. Les Etalons ont pris part à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023. Contrairement à la campagne précédente au cours de laquelle ils avaient été éliminés en demi-finales, le parcours des représentants burkinabè a été stoppé aux huitièmes de finale par le Mali.
Cette contreperformance a entrainé le limogeage de l’entraineur Hubert Velud et la nomination d’un coach local, Brama Traoré, à la tête de l’équipe.
Malgré un début difficile par la non-sélection du capitaine Bertrand Traoré et des vice-capitaines Issoufou Dayo et Hervé Koffi, le « chercheur » réussit à qualifier l’équipe à la prochaine CAN, à deux journées de la fin des éliminatoires. Ses deux dernières sorties face au Sénégal et au Malawi ont jeté un doute sur sa capacité à conduire à la Coupe d’Afrique prévue en 2025, au Maroc.
Le parcours des Etalons au cours de l’année avait placé Edmond Tapsoba dans la liste des 10 prétendants au Ballon d’or africain. Mais le défenseur de Bayern Leverkusen ne sera pas retenu dans la short-list des trois candidats au titre. Le défenseur des Etalons et de RS Barkhane (Maroc), Issoufou Dayo, connaitra presque le même sort que son coéquipier. Nominé dans la catégorie « Meilleur joueur africain évoluant sur le continent », il a été devancé par le Sud-Africain Ronwen Williams (Mamelodi Sundowns) qui a aussi été désigné meilleur gardien de l’année.
La bonne note est venue de l’équipe U17, lors du Tournoi de la Zone B de l’Union des Fédérations ouest-africaines (UFOA-B). Devant le Ghana, pays organisateur, et le Nigeria, une Nation de football sur le continent africain, les hommes du coach Oscar Barro ont remporté le trophée en battant la Côte d’Ivoire par 3 buts à 1. Ils sont aussi qualifiés pour la CAN de leur catégorie qui aura lieu du 30 mars au 19 avril 2025, au Maroc.
L’année a aussi été marquée par une décision ferme du gouvernement de mettre fin aux blocages des travaux de réfection du Stade du 4-Août. En effet, lors du Conseil des ministres du 26 décembre 2024, le président du Faso a instruit que les responsabilités soient situées dans cette affaire. Il a, en outre, autorisé le déblocage de 4 milliards FCFA pour la réfection et l’entretien de la pelouse.
Haltérophilie, encore plus fort
Le Burkina Faso a engrangé des résultants glorieux en haltérophilie. Cheick Ahmed al-Hassan Sanou alias Iron Biby, déjà champion du monde en Log lift, a battu son record en soulevant une charge de 231 kilogrammes. C’était le 7 septembre 2024, à Birmingham, en Angleterre. L’homme le plus fort du monde a reçu les félicitations du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, et a été accueilli en héros à son retour, par une foule de supporters.
Dans la même discipline, un autre athlète burkinabè s’est illustré à Moscou. En effet, l’ancien lutteur et membre du Groupement de sécurité présidentielle (GSPR), Bady Alfred Zan dit Caterpillar, a remporté le championnat du monde en Power lifting.
Au cours de la compétition, il a décroché deux médailles d’or dans les épreuves de Soulèvement de hanche (DIPS) et de Développé couché (BENCH PRESS) et une médaille d’argent en Contraction de biceps (CURL BICEPS).
Karaté-do, une année riche en médailles
L’actualité du Karaté-do a été marquée par la participation des athlètes à plusieurs compétitions sur le continent. Du 16 au 22 décembre 2024, à Abidjan, en Côte d’Ivoire, ils ont pris part au championnat régional de karaté de la zone Ouest 2 d’où ils sont revenus avec 46 médailles, dont 17 en or, 12 en argent et 17 en bronze. A Tunis, les Karatékas U21 se sont classés 10e sur le continent, en engrangeant 2 médailles de bronze, lors du championnat d’Afrique de leur catégorie.
Dans le domaine de l’arbitrage, le Burkina s’est également illustré. En effet, le pays des Hommes intègres a présenté 7 candidats au grade d’arbitres au niveau régional. Ils ont tous été admis. Une formation des maîtres et de passage de grades a été organisée par les responsables.
Comme d’autres disciplines, la Fédération burkinabè de Karaté-do a procédé au renouvellement de son bureau. Maître Oumar Yugo a été reconduit pour un second mandat de 4 ans. Il a également été reconduit pour un second mandat à la tête de l’Union des fédérations africaines de karaté-do (UFAK).
Basketball : le Burkina fait un bond dans le classement FIBA
Le basket burkinabè s’impose sur le plan continental. Après leur participation remarquée à la Ligue des Nations FIBA 3×3, les Etalons, alors classés 93e au niveau mondial, ont réalisé une percée dans le classement FIBA, en occupant le 5e rang africain et la 47e position mondiale.
La discipline a aussi déroulé ses activités, dont le championnat national. Au total 147 clubs de plusieurs provinces ont pris part à la compétition qui a connu le sacre de l’Union sportive des forces armées chez les hommes et l’AS Douanes chez les dames. Ces résultats ont milité à la reconduction de Souleymane Yaméogo à son poste de président de la Fédération burkinabè de basketball (FEBBA) pour un mandat de 4 ans.
L’année qui s’achève a été riche en évènements sportifs. Des lauriers ont été engrangés dans certaines disciplines, pendant que d’autres sont toujours à la recherche de leur marque.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
