• Moussa Zangré a ouvert le bal des soutenances
• En présence du Secrétaire général du ministère de l’Economie
• Les impétrants, prêts à servir le pays
C’est maintenant une tradition à l’ENAREF. A la fin de leurs formations, les élèves défendent leur mémoire de fin de formation devant un jury. Du 6 au 10 janvier 2025, ils étaient 116 étudiants du cycle A à présenter les résultats de leurs recherches devant des jurys, à l’Ecole nationale des régies financières. Moussa Zangré, élève stagiaire en comptabilité, a ouvert la série des joutes avec son mémoire portant sur la mobilisation des ressources financières en temps de crise sécuritaire au Burkina Faso.
Après plusieurs années de formation et des mois de stage dans des institutions financières publiques, les travaux des élèves, selon le Directeur général de l’ENAREF, Barthélémy Dabré, ont porté sur des situations d’expériences que les étudiants ont vécues et des problématiques qui sont pertinentes dans les administrations économiques et financières. Les thèmes des soutenances ont essentiellement porté sur les formations dispensées à l’ENAREF, notamment, en comptabilité, en fiscalité, en finances, en statistiques, en aménagement du territoire et en cadastre.Pour ouvrir la série des soutenances, c’est Moussa Zangré, élève stagiaire en comptabilité, qui s’est présenté devant les membres du jury. Son travail avait pour thème : «Mobilisation des ressources par l’émission des titres publics en période de crise sécuritaire au Burkina Faso». L’impétrant a indiqué que le Burkina Faso faisait face à des difficultés dans la mobilisation des ressources. Il s’agit, notamment, du contexte international, de l’intensification de la crise sécuritaire au niveau national et de la sortie du Burkina de la CEDEAO.
En dépit de ces entraves, le pays des Hommes intègres possède toujours une bonne signature sur le marché régional, parce qu’il parvient à rembourser sa dette à bonne date. Il a aussi relevé que les budgets annuels de l’Etat étaient déficitaires. «Notre travail nous a permis de comprendre qu’il y a quelques difficultés, par exemple, le contexte international, l’intensification de la crise sécuritaire au niveau national, mais aussi, la sortie du Burkina de la CEDEAO a mis à mal l’économie nationale. Nous avons remarqué également que malgré le contexte difficile, le Trésor public burkinabè arrive à payer la dette à temps et la dette publique du Burkina est stable et les investisseurs ont toujours confiance au Burkina Faso », a expliqué Moussa Zangré.
« Un travail fort appréciable… »
Pour une meilleure maîtrise de la situation, l’élève stagiaire, Zangré, a proposé comme solutions la réduction du train de vie de l’Etat pour soulager un peu le déficit budgétaire, la mobilisation de la diaspora dans le cadre du financement des projets structurants et le recours aux prêts concessionnaires qui offrent des possibilités de remboursement flexible.
Les membres du jury présidé par Vieux Richard Soulama, Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, ont salué la qualité du travail et la pertinence du thème et des recommandations faites par l’impétrant. Ils lui ont décerné la note de 16,5/20, avec la mention très bien. «C’est un travail appréciable qui va faire l’objet d’une recherche appliquée , au-delà du travail qui a été fait, afin d’apporter des éléments plus approfondis qui peuvent aider encore les administrations», a indiqué le Directeur général de l’ENAREF. Il a aussi ajouté qu’ «aujourd’hui, nous avons plus que besoin de mobiliser des ressources. Et les sources sont diverses et la mobilisation est interne mais également le Burkina Faso a aujourd’hui du crédit pour aller sur le marché international et emprunter des ressources. Malgré quelques difficultés, la signature du Burkina est crédible. Et c’est ce qui a été démontré par l’impétrant aujourd’hui ».
Pour Barthélémy Dabré, les présentations des travaux de recherche sont une étape importante dans le parcours des apprenants. Ils doivent tous être soumis à ce passage obligé. «Ces soutenances marquent la fin du parcours de la formation initiale à l’ENAREF. Et nous allons les remettre au sein des administrations pour emplois et pour servir le pays », a-t-il rassuré.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
L’Ecole nationale des régies financières (ENAREF) a ouvert ses portes en 1988. Elle dispose d’infrastructures pédagogiques et administratives modernes à la hauteur de ses ambitions et accueille des stagiaires venant de plusieurs pays africains francophones et dispose d’un corps professoral composé d’une centaine d’experts et spécialistes nationaux et internationaux de haut niveau. L’ENAREF propose, chaque année, une formation professionnelle initiale dans 6 filières spécialisées qui sont les Finances, la Comptabilité, la Fiscalité, les Statistiques, l’Economie et Développement et Aménagement du territoire. Elle développe également des programmes de formation continue dans les domaines des finances publiques, de la décentralisation et aménagement du territoire, et de la gestion des ressources humaines et management.