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Education 2024: sur la vague de réouverture des écoles…

• 745,015 milliards FCFA comme budget

• Près de 2 000 écoles rouvertes sur l’ensemble du territoire

• Un taux de succès aux examens « satisfaisant dans l’ensemble »

Le budget du secteur de l’éducation est passé de 630,197 milliards FCFA en 2020 à 745,015 milliards FCFA en 2024, soit une hausse de 18,22% et un accroissement annuel moyen de 4,27% sur la période.  La Comptabilisation des ressources des comptes d’affectation spéciaux (CAST) dédiés à l’éducation est passée de 660,58 milliards FCFA en 2020 à 749,11 milliards FCFA en 2024, affichant un taux de croissance globale de 13% et un taux d’accroissement annuel moyen de 3,19% sur la période. Dans le même temps, les allocations budgétaires du secteur de l’éducation sont en moyenne de 23,08% du Budget général de l’Etat, y compris les financements extérieurs. La part budgétaire la plus élevée avait été observée en 2021, avec un taux de 25,46%, tandis que la plus faible part c’est en 2024, avec 20,17%. C’est donc avec ces ressources que le département en charge de l’éducation a fonctionné au cours de l’année.

De la réouverture des écoles…
Le rapport statistique mensuel de l’éducation en situation d’urgence annonçait en début août 2024, la réouverture de 1328 écoles à la date du 31 mai 2024. Ce sont 268 643 élèves, dont 133 547 filles, qui ont pu reprendre leur apprentissage, entre le 31 octobre 2023 et le 31 mai 2024. Les régions concernées par cette réouverture sont la Boucle du Mouhoun, le Centre-Est, le Centre-Nord, le Centre-Ouest, le Centre-Sud, l’Est, les Hauts-Bassins, le Sahel, le Nord et le Sud-Ouest, où la crise sécuritaire avait contraint enseignants et apprenants à fuir les classes. Le nombre des structures éducatives délocalisées est passé de 585 en octobre 2023 à 393 en mai 2024. « Rien qu’hier, nous avons reçu de la région de la Boucle du Mouhoun, la demande de réouverture d’environ 300 écoles pour la rentrée scolaire prochaine. Nous avons foi que dans cette dynamique, bien d’autres écoles dans les zones à forts défis sécuritaires vont rouvrir », avait confié le ministre Sosthène Dingara, à la sortie de son évaluation semestrielle par le chef du gouvernement d’alors, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla, le jeudi 8 août 2024. Le Gouverneur de la région a confirmé ses propos en ce début d’année, en affirmant que 165 écoles primaires ont été rouvertes à la date du 28 novembre 2024, 415 circonscriptions d’éducation de base (CEB) ont repris du service, permettant ainsi à plus de 30 000 écoliers de retrouver le chemin de l’école. 45 établissements d’enseignement ont aussi rouvert leurs portes. Cela a permis la continuité éducative d’environ 268 980 élèves. « Nous avons assisté à la réouverture de 596 écoles entre octobre et novembre, ce qui a permis à près de 100 000 élèves de reprendre le chemin de l’école », a déclaré le ministre Jacques Sosthène Dingara, lors de la deuxième session du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM), le 23 décembre 2024, à Ouagadougou.

Des résultats scolaires satisfaisants
Le Certificat d’études primaires (CEP) a affiché un taux de succès de 82,16%, le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) a enregistré 47,19% de succès, tandis que les Brevets d’études professionnelles (BEP) et les Certificats d’aptitude professionnelle (CAP) atteignaient 68,73%. Le Baccalauréat présentait un taux de succès de 52,61%.
Pour cette session 2024, le taux de succès du CEP est de 82,16%, contre un taux de 71,48% en 2023, soit une amélioration de 10,68 points. Au BEPC, on a enregistré un taux de succès de 47,19%, soient 101 070 admis sur 214 157 candidats présents. Le taux de l’année précédente étant de 38,27%, les résultats du BEPC 2024 ont connu une hausse de 8,92. Le taux national de succès du BEP et du CAP est de 68,73%, contre un taux de 75,57% en 2023. Et enfin, le Baccalauréat a enregistré un taux de succès de 52,61 %, progression remarquable, car le taux de succès était de 39,27% l’année passée.
Le coût de ces examens a été estimé à 21 814 212 178 F CFA et les innovations majeures sont, entre autres, l’intégration du logiciel Système intégré de gestion des examens et concours (SIGEC), la prise en compte de l’arabe comme langue vivante dans l’examen du BEPC et la prise en compte d’une nouvelle spécialité, le CAP Agriculture.
En termes de perspectives, le ministère de l’Éducation du Burkina Faso envisage une amélioration du système éducatif en renforçant l’équité et la transparence des examens.

Les engagements de 2025
Pour 2025, le budget global proposé pour le plan d’action s’élève à 471,52 milliards FCFA, soit une réduction par rapport à l’année précédente. Cette baisse, selon le ministre, reflète la volonté des autorités de rationaliser les dépenses publiques tout en maintenant la performance du secteur éducatif. Des initiatives devraient voir leur concrétisation au cours de cette année : l’assainissement de la gestion des ressources humaines et l’amélioration des conditions de travail, l’introduction de l’anglais dès le CE1, l’enseignement des langues nationales dans les écoles primaires et la généralisation du port de tenues scolaires en Faso Danfani, en Koko Donda ou encore d’autres tissus traditionnels.
Moumouni SIMPORE

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