• Baisse de plus de 3 milliards FCFA sur la ligne acquisition de biens et services et transferts courants
• Investissements sur ressources propres : près de 2 milliards FCFA de baisse
• La rationalité des dépenses en marche
La rationalisation des dépenses de fonctionnement sur le Budget 2025, annoncé par le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le 4 novembre 2024, au palais de Koulouba, est une effectivité au ministère de l’Économie et des Finances (MEF). Au titre du projet du Budget d’Etat, 2025, le département dirigé par Dr Aboubakar Nacanabo a vu les dépenses d’acquisition de biens et services, les dépenses de transferts courants, les dépenses d’investissement sur ressources propres et les dotations budgétaires globales révisées sur ressources propres enregistrées, des baisses conséquentes en termes d’allocation budgétaire. Ces informations ressortent des caractéristiques du projet de budget programmes 2025-2027 du ministère de l’Économie et des Finances dont les Députés de la Commission des finances et du budget (COMFIB) de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont pris connaissance le 10 décembre 2024, à Ouagadougou.
Selon la Direction de la communication du MEF, qui a relayé cette rencontre, il ressort que les dépenses d’acquisition de biens et services passent de 36.451.846.000 FCFA à 34.344.988.000 FCFA, soit une baisse de 2.106.858.000 FCFA ; les dépenses de transferts courants passent de 42.350.370.000 FCFA à 41.225.365.000 FCFA, soit une baisse de 1.125.005.000 FCFA ; les dépenses d’investissement sur ressources propres passent de 7.835.511.000 FCFA à 6.261.163.000 FCFA, soit une baisse de 1.574.348.000 FCFA. Cette rationalité des dépenses a été constatée aussi dans les dotations budgétaires globales révisées sur ressources propres (hors charge de la dette et projets à financements extérieurs), passant de 131.497.756.000 FCFA à 126.691.545.000 FCFA, soit une baisse de 4.806.211.000 FCFA. Soit un total des dépenses en baisse de 9.611.422.000 FCFA. “Une économie des dépenses de fonctionnement qui va permettre de garantir l’eau potable pour tous les habitants au Burkina Faso. Ces économies vont aussi permettre de lutter pour la souveraineté alimentaire”, a justifié le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, sur la rationalisation des dépenses de fonctionnement qui entre en vigueur avec le Budget de l’Etat, exercice 2025.
Quant aux projets portés sur financements extérieurs, leurs dotations s’élèvent à 76.857.935.000 FCFA, avec 70.009.881.000 FCFA pour la part bailleur et 6.848.054.000 FCFA pour la contrepartie nationale. En plus des dotations allouées aux cinq programmes, le département supporte la dotation de la charge financière de la dette.
Elle devrait s’élever à 343.947.262.000 FCFA pour 2025, de 376.495.221.000 FCFA en 2026 et de 414.690.864.000 FCFA en 2027, soit un montant total de 1135.133.347.000 FCFA.
Focus sur l’exécution du budget 2024 du MEF
A cette séance entre le MEF et les membres de la COMFIB, Dr Aboubakar Nacanabo a fait le point de l’exécution du budget 2024 du département. Du budget 2024, il ressort qu’à la date du 30 juin 2024, l’exécution du budget du ministère, toutes les natures de dépenses confondues, présentait un taux de 48,89% base engagée visée (ce taux intègre, entre autres, les prévisions du prélèvement communautaires pour un montant de 20.258.071.529 FCFA qui n’avaient pas connu de début d’exécution).
Autre révélation est qu’à la date du 5 décembre 2024, le taux d’exécution du budget base engagée visée (hors charge financière de la dette) s’élevait à 75,58%. Le ministre de l’Économie et des Finances a mentionné que s’inscrivant dans la logique du respect des orientations du président du Faso, chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traore, le ministère de l’Economie et des Finances avait procédé à un arbitrage de ses inscriptions budgétaires issues des enveloppes du document de programmation budgétaire et économique pluriannuel (DPBE).
Outre la présentation du budget de son département, le ministre de l’Economie et des Finances a donné des éclaircissements sur le projet de loi portant habilitation du gouvernement à ratifier, par voie d’ordonnance, les accords et conventions de financement signés entre le Burkina Faso et les partenaires techniques et financiers, au titre de l’année 2025, soumis aux Députés de la COMFIB. Ledit projet de loi vise à accélérer la mise en œuvre des projets au Burkina Faso.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
33 milliards FCFA au profit du Burkina Faso pour la période (2017-2024) par l’ONU
L’éligibilité du Burkina Faso au Fonds de consolidation de la paix tire à sa fin en 2025, mais avant cette date butoir, le Comité de pilotage (COPIL) du Fonds de consolidation de la paix (PBF) du Système des Nations unies au Burkina Faso a tenu, ce jeudi 12 décembre 2024, à Ouagadougou, sa deuxième session ordinaire de l’année 2024. Il ressort qu’à la date du 15 novembre 2024, le taux d’exécution financière du portefeuille du Fonds est estimé à 69% et le taux d’exécution physique à 64%, pour un budget s’élevant à 8,5 millions de dollars pour la même année. Il a permis, entre autres, à environ 18 000 personnes des communautés des Cascades et du Sud-Ouest de bénéficier de l’accès à l’eau potable et de mettre en place 46 observateurs communautaires pour faciliter la gestion pacifique des conflits locaux. Selon la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies, Carol Flore-Smereczniak, le Burkina Faso a bénéficié, de 2017 à 2024, d’un montant d’environ 53,4 millions de dollars du Fonds pour la consolidation de la paix, soit plus de 33 milliards FCFA.