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CHU de Tengandogo: la Croix rouge chinoise apporte des consommables médicaux

• Destinés à la prise en charge des complications des hépatites

• Au retrait des polypes (masses cancéreuses dans le tube digestif)

• Vers un renforcement de la collaboration entre hôpitaux

Sans le matériel qu’il faut, la compétence et l’expérience du soignant ne garantissent pas une prise en charge adéquate du malade. Les deux nécessités vont de pair. Ce ne sont pas les responsables de l’Unité d’hépato-gastroentérologie du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo (CHU-T) qui diront le contraire. Le 2 décembre 2024, ce service hospitalier a reçu un don de consommables médicaux d’une valeur d’un peu plus d’un million FCFA. Le geste est de la Croix rouge chinoise via la 6e Mission médicale chinoise au Burkina Faso. Le don est constitué d’un matériel aidant à la prise en charge des varices (complications des hépatites), au retrait des polypes (masses cancéreuses dans le tube digestif), etc.

Dr Qiu peut être considéré comme celui grâce à qui le Burkina a bénéficié de ce don

Tout est parti d’un constat effectué par un des médecins de la Mission chinoise qui travaille en étroite collaboration avec l’Unité d’hépato-gastroentérologie du CHU de Tengandogo. Dr Eric Qiu, le médecin en question, a remarqué une pénurie des consommables nécessaires à l’endoscopie, cette technique d’exploration d’une cavité ou d’un conduit du corps (œsophage, estomac, intestin, etc.-) avec un tube muni d’un éclairage, d’un système optique et parfois, d’une petite caméra ou d’une pince. Un constat qui a amené ce gastro-entérologue chinois à user de ses affinités au sein de l’Université médicale de Hainan, en Chine, pour obtenir cet appui, a rappelé le chef de la Mission médicale chinoise, Chen Daohu, saluant au passage un fructueux partenariat avec la société Vedkan, numéro 2 chinois dans la production de produits d’endoscopie.
Il faut dire que le geste chinois est salvateur, et la cheffe de service de l’Unité d’hépato-gastroentérologie du CHU-Tengandogo, Dr Sandrine Héma/Soudré, l’admet. Selon celle qui est par ailleurs enseignante à l’Université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, son Unité fait face à un certain nombre de difficultés, malgré les efforts des autorités et des premiers responsables de l’hôpital. « L’Unité d’endoscopie du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo est fonctionnelle depuis juillet 2014. Nous réalisons essentiellement des examens à visée diagnostique, afin de détecter les ulcères et certaines complications des hépatites. Et depuis un certain temps, nous réalisons des gestes à but thérapeutique, tels que la prise en charge des complications des ulcères, le traitement des varices qui sont une complication de la cirrhose, elle-même étant une complication des hépatites. Sachant que 10% de la population burkinabè est porteuse du virus de l’hépatite B, nous recevons un certain nombre de patients qui arrivent dans ce tableau où nous avons des difficultés à les prendre en charge du fait de l’absence des consommables nécessaires », a déploré Dr Héma/Soudré.

Une photo de groupe pour garder en souvenir un geste salvateur

La remise du don a été précédée d’un échange académique entre les services de gastro-entérologie du 2e hôpital de Hainan et du CHU-T. Un échange qui a révélé une avancée majeure des spécialistes chinois du domaine, avec un nombre important d’équipements, et levé un coin du voile sur le besoin d’un renforcement des capacités techniques de l’Unité du CHU-T. Selon Dr Weizhong Yang de l’Université médicale de Hainan, ce remarquable progrès chinois s’est opéré en même temps que le développement économique de l’Empire du milieu. Dr Héma/Soudré a souhaité un renforcement de la collaboration entre les deux centres de soins et de recherches. « Votre équipe est la bienvenue en Chine », a répondu Dr Yang.
Béranger KABRE (Collaborateur)

Encadré

Burkina Faso-Chine, un champ élargi de la coopération

Le don fait à l’Unité d’hépato-gastroentérologie du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo par la Croix rouge chinoise vient confirmer un élargissement du champ de la coopération entre le pays des Hommes intègres et l’Empire du milieu.
Car, au-delà du domaine de la santé, la diplomatie chinoise au Burkina n’a pas souvent manqué l’occasion de vanter une Chine bien présente dans tous les secteurs-clés du développement. Il s’agit, notamment, de l’agriculture (envoi d’experts), de la construction d’infrastructures (l’hôpital de référence de Bobo-Dioulasso), de l’éducation et la formation (la Chine accueillant annuellement plusieurs étudiants burkinabè à travers l’octroi de bourses), pour ne citer que ces secteurs.

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