À l’approche de la 101e fête nationale turque, Son Excellence l’Ambassadeur de Türkiye au Burkina Faso, Nilgün Erdem Ari, a ouvert les portes de la coopération turque aux Burkinabè. Lors d’un entretien avec L’Economiste du Faso, elle a dévoilé les multiples actions humanitaires menées par Ankara, ainsi que les projets visant à renforcer les échanges économiques et culturels entre les deux Nations. Dans le domaine de la sécurité, elle ajoute que la Türkiye est également engagée dans la lutte contre le terrorisme. À travers ses propos, elle invite à découvrir un partenariat dynamique, fondé sur la solidarité et le développement durable. Elle a également partagé son regard sur la vie locale, saluant la résilience et l’accueil chaleureux des Burkinabè. Lisez plutôt!
L’Economiste du Faso : Comment définissez-vous la politique africaine de la Türkiye et où se placent les relations entre le Burkina Faso et la Türkiye dans ce contexte ?
Nilgün Erdem Ari, Ambassadeur de Türkiye au Burkina Faso : Je tiens tout d’abord à remercier L’Economiste du Faso, qui occupe une place importante dans les médias burkinabè et que je suis de près, de m’offrir cette opportunité à l’occasion du 101e anniversaire de la République de Türkiye que nous célébrons au Burkina Faso, par une réception tenue à notre résidence, avec la participation des hautes autorités burkinabè. C’est le lieu donc de remercier également les autorités burkinabè pour leur accompagnement, leur coopération et la confiance qu’elles m’ont apportée tout au long de ma mission qui est sur le point d’achever sa quatrième année.
Alors que la Türkiye franchit le seuil de son deuxième siècle avec des ambitions renouvelées de contribuer substantiellement à la paix et à la stabilité dans sa région et ailleurs, il est incontestable que l’Afrique occupe une place de plus en plus importante sur la scène mondiale et joue un rôle de plus en plus actif dans le système international. Le continent présente, en effet, un potentiel économique et commercial, ainsi qu’un poids géopolitique et stratégique considérable, et se développe rapidement dans de nombreux domaines, attirant ainsi l’intérêt d’un grand nombre de pays.
La politique africaine de la Türkiye consiste à établir des relations politiques, économiques et culturelles aux niveaux bilatéral, régional, continental. La Türkiye partage son expérience historique, ses acquis social, politique et culturel, ainsi que ses opportunités et ses ressources avec les pays africains tout en respectant et privilégiant le principe de « solutions africaines aux problèmes africains». Ainsi, nous visons à contribuer à la paix, à la stabilité et au développement économique et social du continent, et à développer des relations bilatérales sur la base d’un partenariat équitable et d’un bénéfice mutuel.
Les relations entre les pays comme la Türkiye et le Burkina Faso s’inscrivent, de toute évidence, dans ce contexte global mais, je vous invite à noter une dimension essentielle des relations entre nos deux pays, à savoir l’aspect humanitaire. Il faut que je m’explique. La Türkiye définit sa politique étrangère « d’entreprenante et d’humanitaire ». L’humanitaire fait référence dans cette devise, en plus des termes et des valeurs auxquels il correspond, à un Etat idéal où chacun, en tant qu’être humain, jouit de droits et d’opportunités égaux, ce qui est la condition sine qua non d’un monde paisible et prospère. Il est donc essentiel de comprendre que c’est cette vision partagée qui caractérise, plus que toute autre chose, la nature de nos relations avec le Burkina Faso qu’on qualifie, à juste titre, d’excellente. En tant qu’Ambassadeur, je ne pourrais être plus satisfaite que de constater effectivement cette volonté forte et sincère des deux parties pour développer ces relations davantage dans tous les domaines.
Quelles sont les évolutions que l’on peut évoquer pour mieux comprendre la trajectoire des relations entre les deux pays ?
De nombreux indicateurs témoignent de la coopération toujours plus étroite entre nos pays. D’abord, au plan politique, on peut citer des visites de haut niveau : SEM Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, a effectué deux visites en Türkiye, au premier trimestre de l’année 2024, pour la troisième Commission mixte de coopération et ensuite, pour le Forum de la diplomatie d’Antalya. Les ministres en charge de la défense et du commerce sont aussi parmi les membres du gouvernement du Burkina Faso qui se sont récemment rendus en Türkiye et se sont entretenus avec leurs homologues turcs. Deuxièmement, nos relations économiques se développent de plus en plus. Le volume de nos échanges mutuels a considérablement augmenté ces dernières années et la gamme des produits échangés s’est enrichie. On assiste de plus en plus des sociétés turques qui s’installent au Burkina Faso, œuvrant dans de multiples secteurs, ce qui montre la confiance de nos hommes d’affaires dans l’économie du pays, malgré le contexte difficile. Troisièmement, la présence turque au Burkina Faso ne cesse de se renforcer. Turkish Airlines reste l’une des portes d’entrée du Burkina Faso dans le monde, avec dorénavant sept vols par semaine. La Fondation Maarif de Türkiye, établie au Burkina Faso depuis 2019, a inauguré ses Ecoles internationales à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso à partir de cette rentrée scolaire. Avec les prises de fonction de notre Attaché militaire, ainsi que nos Conseillers commerciaux et d’Affaires sociales, la capacité de notre Ambassade est désormais plus apte pour être en phase avec cette dynamique. Voilà en bref, un aperçu des rapports actuels turco-burkinabè qui portent encore de fortes potentialités que l’on s’efforce ensemble, afin de les réaliser.
Quelle est la perception que les Burkinabè ont de la Türkiye, selon vous ?
Je me réjouis et suis fière de constater que la Türkiye soit suivie de près et appréciée au Burkina Faso pour les avancées qu’elle a réalisées dans de nombreux domaines, de l’économie à la diplomatie, de la technologie à la culture, au cours surtout de deux dernières décennies. Il est important de noter que notre coopération dans les domaines de la sécurité et de l’industrie de la défense, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a encore renforcé la perception déjà positive des Burkinabè vis-à-vis de la Türkiye. Je tiens aussi à souligner le rôle des ONG turques qui œuvrent dans les domaines du développement durable et de l’humanitaire. Le travail précieux qu’elles accomplissent parfois dans les zones les plus difficiles, où nous en tant que diplomates ne pouvons se présenter, permet des contacts entre les peuples, ce qui apporte donc une contribution considérable à la promotion de notre pays et des valeurs que nous défendons.
La troisième Commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République de Türkiye s’est tenue du 15 au 17 janvier 2024, à Ankara, en Türkiye. Il y a aussi des accords qui ont été signés, lors de ces travaux. Pouvez-vous revenir sur ces accords ?
En premier lieu, permettez-moi de reconnaitre que la tenue de la troisième Commission mixte de coopération, bien qu’un peu plus tardive que prévu, en raison de l’interruption causée d’abord par la pandémie, et ensuite, les développements en 2022 au Burkina Faso, est un accomplissement remarquable. Une large délégation avec des représentants de diverses institutions burkinabè, conduite par SEM Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, y était présente. Je me félicite de l’immense effort consacré par les deux parties pour la tenue avec succès de cette séance de travail qui a été une occasion non seulement pour passer en revue l’état actuel des relations entre les deux pays, mais aussi pour réaffirmer la volonté partagée de les avancer plus loin.
La Commission mixte a permis également des rencontres de haut niveau entre nos autorités respectives. Il s’agit des échanges avec le vice-président de Türkiye, le ministre des Affaires étrangères et les présidents de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), de la Présidence de l’Industrie de la Défense turque et de la Fondation Maarif de Türkiye, pour ne citer que certains.
Quant aux accords, outre le procès-verbal adopté qui sert de référentiel de travail couvrant presque tous les domaines de la coopération entre la Türkiye et le Burkina Faso, on peut citer des accords signés dans le domaine de l’enseignement supérieur et celui de l’aviation civile. Grâce à l’élan donné par la Commission mixte, plusieurs autres accords ont été négociés et finalisés ces derniers mois. Il s’agit, par exemple, des accords dans les domaines du protocole, des archives, de la presse et de la normalisation qui sont actuellement prêts pour la signature. En plus, des progrès considérables ont été réalisés dans la négociation d’autres accords qui accéléreront de manière significative les relations économiques entre les deux pays, y compris les investissements. Dans ce contexte, les accords sur la prévention de la double imposition et sur la coopération dans le domaine de l’énergie et des mines se révèlent particulièrement importants.
Quelles sont les avancées engrangées depuis la signature de ces accords ?
Nous sommes en contact permanent avec les autorités compétentes du Burkina Faso, pour la mise en œuvre de tous les accords en vigueur entre nos deux pays. Depuis la Commission mixte, nous avons enregistré d’importantes avancées, surtout dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Conformément à l’accord signé entre le Conseil de l’enseignement supérieur de la République de Türkiye (YÖK) et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation du Burkina Faso, 10 bourses de Master ont été accordées au profit des étudiants burkinabè au titre de l’année académique 2024-2025. Cet accord renouvelable prévoit 10 bourses pour chaque année académique jusqu’en 2027. En outre, je voudrais rappeler que sous le programme « Bourses d’études Türkiye », nous couvrons les frais d’étude, d’hébergement et de voyage d’une vingtaine d’étudiants burkinabè chaque année. Le nombre de candidats retenus pour cette année est élevé à 31. D’ailleurs, plus de 500 étudiants burkinabè actuellement continuent leurs études supérieures dans les universités turques.
Quant à l’éducation, en général, ce pont entre nos deux peuples s’inscrit dans l’ouverture des Ecoles internationales Maarif à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour l’année scolaire 2024-2025. Je suis convaincue que l’inauguration de ces écoles d’excellence contribuera remarquablement à l’amélioration de la qualité de l’offre éducative au Burkina Faso. Il est aussi important de noter que les élèves des Ecoles Maarif auront la possibilité de poursuivre leurs études dans les universités turques.
Cette coopération, mutuellement bénéfique entre nos pays dans le domaine de l’éducation, nous permettra éventuellement de renforcer davantage le fondement de nos relations bilatérales. Je souhaiterai remercier les autorités burkinabè pour la confiance qu’elles n’ont pas manqué de manager envers la Fondation Maarif de Türkiye.
Le renforcement de la coopération dans les secteurs de la défense, du commerce, de l’agriculture, de la santé et de la sécurité a aussi été évoqué, lors de ces travaux. Si sur le domaine de la défense, des actions concrètes sont menées, ce n’est pas encore le cas au niveau de la santé, par exemple.
Bien au contraire, la santé figure parmi les domaines où nous avons mené plus d’actions concrètes. Suite à la demande du ministère de la Santé, nous avons tout récemment complété un programme de formation en matière de médecine d’urgence et de catastrophe. Ce projet, coordonné par l’Agence turque de coopération et de coordination (TİKA) et soutenu par le ministère de la Santé de la Türkiye, a permis la formation d’une trentaine d’agents de santé burkinabè qui seront dorénavant mieux outillés pour faire face à des situations d’urgence. En plus, la formation d’une équipe de chirurgiens et d’assistants continue en Türkiye, dans l’objectif de réaliser la première transplantation d’organe au Burkina Faso. Ce projet s’inscrit dans les priorités des plus hautes autorités burkinabè, et si tout va comme prévu, on vise à effectuer la première opération avant le nouvel an. Notre accompagnement du gouvernement du Burkina Faso et surtout du peuple burkinabè se poursuit sans relâche dans plusieurs domaines critiques et cela, à l’instar de la santé, permet de plus en plus d’obtenir des résultats tangibles et efficaces.
Par rapport à notre coopération dans le domaine de la sécurité, en général, permettez-moi d’ajouter que la Türkiye est également engagée dans la lutte contre le terrorisme. Par conséquent, nous comprenons le Burkina Faso. Lorsque le terrorisme prédomine, l’économie ne progresse pas et le bien-être de la population ne s’accroît pas. Nous avons pu constater que les succès remportés dans la lutte contre le terrorisme en Türkiye ont contribué au développement socioéconomique. A mon avis, les mêmes changements se produiront au Burkina Faso. Toute personne a le droit de vivre. C’est une liberté fondamentale. Avec cette approche, la Türkiye continuera de soutenir le Burkina Faso.
Dans le domaine de l’agriculture, quels sont les produits sur lesquels la coopération entre le Burkina Faso et la Türkiye peut échanger ?
Le coton est incontestablement le produit qui a le plus de potentiel pour dynamiser la coopération en matière d’agriculture entre les deux pays. Comme on le sait, le Burkina Faso est un pays producteur et importateur du coton, alors que la Türkiye, quoi qu’elle le produise aussi, achète d’importantes quantités de ce produit des pays tiers, vu son immense secteur de textile. On peut penser à des possibilités de coopération visant, d’une part, l’augmentation et l’amélioration de la production du coton au Burkina, et d’autre part, la mise en œuvre d’un écosystème qui permettra sa valorisation en le transformant à travers les moyens endogènes, surtout dans le secteur du textile.
Nous sommes conscients de l’importance de la transformation des produits agro-alimentaires pour les perspectives socioéconomiques du Burkina Faso. Donc, en plus du coton, les entreprises de transformation, par exemple du blé, de la tomate et de la mangue, sont également un volet pertinent à ce titre. A cela on peut aussi ajouter l’extraction des huiles essentielles. Dans cette optique, les programmes de développement de capacité et de transfert de savoir-faire visant les petites et moyennes entreprises (PME) pourraient aussi être utiles que les investissements directs.
Avec cette vision, nous encourageons nos institutions et notre secteur privé pour pouvoir créer une atmosphère d’affaires qui serait bénéfique pour les deux pays. Il existe, cependant, un accord de coopération dans le domaine de l’agriculture, qui a été signé en 2019 entre deux pays, qui constitue la base juridique de toute coopération en la matière.
Vous avez réussi, sous votre mandat, à organiser des forums d’affaires et des rencontres Türkiye-Burkina pour le renforcement des relations économiques entre les deux pays. Pouvez-vous nous expliquer ce parcours ?
L’organisation du Forum d’Affaires Türkiye-Burkina Faso était au cœur des échanges durant la Commission mixte de coopération tenue au mois de janvier 2024. Par conséquent, les deux parties se sont mises d’accord pour la réorganisation du Forum dans les meilleurs délais. Cependant, il faut souligner qu’à part le Forum d’Affaires, il existe d’autres plateformes qui facilitent les contacts entre aussi bien les hommes d’affaires que les autorités compétentes de deux pays.
Par exemple, au mois d’octobre, en 2023, nous avons tenu la 4e édition du Forum d’Affaires et d’Economie Türkiye-Afrique à İstanbul. Le Burkina Faso a participé audit évènement avec une délégation conduite par SEM Serge Gnaniodem Poda, ministre en charge du commerce, qui s’y est entretenu avec son homologue turc, SEM Ömer Bolat. M. Mahamadi Savadogo, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, en plus des hommes d’affaires burkinabè, était aussi parmi les participants de ce Forum.
Il y a aussi des foires organisées par des entrepreneurs privés qui servent aussi de venue pour réunir les représentants des différents secteurs et ainsi, contribuent à booster les relations commerciales et économiques entre nos pays. Tout dernièrement, du 16 au 17 octobre, a eu lieu à İstanbul, le 11e Forum mondial des industries de coopération (WCI), avec la participation de 54 pays africains, dont le Burkina Faso. Ce genre d’évènements multilatéraux crée des opportunités non seulement pour établir des partenariats avec le pays hôte, mais également pour découvrir d’autres possibilités de coopération et d’investissements profitables aux deux parties, et surtout une coopération engendrant un développement durable.
Entretien réalisé par ESS
Encadré
J’ai une grande fierté de faire partie de ce « pays des Hommes intègres »
Vous êtes en place depuis plus de trois (03) ans, certes, mais le corps diplomatique est soumis à certaines exigences, notamment, le droit de réserve, qui ne lui permettent pas souvent de parcourir et de connaitre le pays d’accueil. Etes-vous dépaysée au Burkina Faso ? Comment trouvez-vous les Burkinabè ? Quels sont les plats locaux que vous avez déjà goûtés et aimés ?
« Le Burkina Faso est un pays riche en culture et en histoire. Les valeurs qu’elles incarnent sont très précieuses, et croyez-moi, elles sont également au centre des valeurs de ma culture, telles que l’humanisme, le patriotisme, l’amour de son prochain. Ainsi, j’ai une grande fierté de faire partie de ce « pays des Hommes intègres » et d’être membre de sa communauté.
La Türkiye et le Burkina Faso se situent sur les routes anciennes du commerce et d’échange mondial, et grâce au dynamisme de ces échanges, les deux peuples ont interagi pendant des siècles. Nous faisons partie de grandes civilisations qui ont marqué l’histoire. Nous sommes tous les deux pleinement conscients de notre passé et de notre futur. Dépaysement ? Pas du tout, je suis chez moi, parmi le peuple ami et frère.
J’ai eu la possibilité de voyager au Burkina Faso. Bobo-Dioulasso a été une belle expérience où j’ai eu l’opportunité de rencontrer les autorités compétentes de la région, ainsi que les opérateurs économiques, telles la Chambre de commerce, la SOFITEX, la SN-CITEC, l’ANASAM. Après mes visites dans ce beau pays, je suis une fois de plus convaincue qu’il existe un grand potentiel pour élargir notre coopération bilatérale dans différents domaines. L’ouverture de notre bureau commercial à l’Ambassade et notre volonté de nommer un Consul honoraire à Bobo-Dioulasso montrent notre ferme volonté d’augmenter davantage les relations économiques et commerciales entre nos deux pays.
En outre, nous attribuons beaucoup d’importance à l’éducation, en général, mais particulièrement à l’émancipation et à la résilience des femmes et des filles. Dans cette perspective, la Coopération turque TİKA a établi une école de formation dans différents métiers à Kongoussi et un magasin de distribution des produits à Ouagadougou. Il faudrait s’investir dans de nouveaux projets.
J’adore les plats burkinabè tels que le Gonré surprise, Babenda, Sauce feuilles et Riz au soumbala et j’en fais également la promotion. Nous organisons, chaque année, la « Semaine de la gastronomie turque » à Ouagadougou, en mai, et je n’utilise que les ingrédients locaux que l’on trouve sur le marché burkinabè. D’ailleurs, sous les auspices de la Première Dame de Türkiye, Mme Emine Erdoğan, un livre intitulé « La Culture culinaire de l’Afrique », avec à sa couverture une calebasse burkinabè comme illustration, a été publié récemment. Dans le même esprit, la « Maison de l’Afrique » où l’art africain est exposé a été créée dans notre capital, Ankara.
Encadré 2
Médecine d’urgence: des agents de santé formés pour une meilleure prise en charge des urgences
Le ministère de la Santé, à travers le Service d’aide médicale urgente (SAMU), a tenu du 21 au 25 octobre 2024, une session de formation des agents de santé en médecine d’urgence, à Ouagadougou.
Cette formation réunit des participants de divers profils, notamment, des médecins généralistes, urgentistes, des infirmiers urgentistes, anesthésistes, ainsi que des infirmiers diplômés d’État. La formation s’inscrit dans le cadre de la coopération entre la TIKA et le ministère de la Santé et vise à former les agents de santé en médecine d’urgence.
Pour le Directeur général du Service d’aide médicale urgente (SAMU), Pr Flavien Kaboré, le besoin de capaciter les agents des hôpitaux de la ville de Ouagadougou sur la médecine de catastrophe et sur la médecine d’urgence s’impose avec acuité. Il a aussi indiqué que cette séance de formation permettrait sans doute aux participants d’être outillés, afin de mieux prendre en charge les patients qui seront en situation de détresse vitale. Durant cinq jours, les participants vont bénéficier des formations sur le concept de désastre, la gestion des services de soins de santé en urgence, la réanimation, entre autres. La session de formation des agents de santé en médecine d’urgence est le résultat de la coopération entre le ministère de la Santé, l’Agence turque de coopération et la coordination (TIKA).o
Source : Ministère de la Santé