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CIMAF Burkina Faso: 24 mois pour livrer du ciment à base d’argile calcinée local

• 30 milliards FCFA la construction de l’usine

• Une centrale solaire à près de 4 milliards FCFA

• Le Maroc, partenaire privilégie du Burkina Faso

Pour le président directeur général du groupe Cimaf, Anas Sefrioui, l’argile calcinée produit au Burkina Faso, servira de matière première alternative aux matières importées notamment le clinker (Ph. Yvan Sama)

Le ciment de l’Afrique (CIMAF), entreprise marocaine, présente au Burkina Faso depuis 2014 avec deux usines (Ouagadougou et Bobo-Dioulasso) va dans 24 mois proposer du ciment “Made in Burkina Faso” à base de l’argile calcinée à la place du clinker. Ce nouveau choix endogène est une première dans le secteur de la cimenterie au pays des Hommes intègres. Pour marquer d’une pierre blanche, cette révolution technologique, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et le président directeur général du groupe Cimaf, Anas Sefrioui ont procédé le jeudi 8 août 2024 à la pose de la pierre de l’unité de production de l’argile calcinée à Ouagadougou. Pour Anas Sefrioui, l’argile calcinée qui sera produit ici au Burkina, servira de matière première alternative aux matières importées notamment le clinker. Aussi dit-il, que le projet viendra réduire l’empreinte de Cimaf dans le carbone et contribuer à la préservation de l’environnement. Sans oublier selon lui, l’effet de réduction de l’impact des paiements en devises fortes dollars et euros. Le PDG du groupe Cimaf a précisé que l’unité de production de l’argile calcinée qui sera construit sur un site de 5 hectares va coûter la bagatelle somme de 30 milliards FCFA/46 millions d’euros et aura une capacité de production de 900 tonnes/jour et va générer dans sa phase projet la création de 500 emplois et en phase d’exploitation 300 emplois directs et indirects.

315 emplois directs et indirects en vue

Le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a procédé au lancement de la construction de la future unité de production (Ph. Yvan Sama)

L’usine Cimaf (Ouaga) sera également dotée dans les 12 à 15 mois d’une centrale solaire d’une capacité de 5 mégawatts dont la phase du projet va nécessiter 50 emplois et la phase d’exploitation 15 emplois directs et indirects. Pour son coût d’investissement, il est de 3,3 milliards FCFA/5 millions d’euros. Selon Anas Sefrioui, le choix de la centrale solaire est un engagement envers les énergies renouvelables avec une forte réduction de notre dépendance aux combustibles fossiles. Il contribuera considérablement à la réduction de l’empreinte Co2 de Cimaf et des émissions de gaz à effet de serre. De plus, le surplus d’énergie solaire sera reversé à la nationale d’électricité.

Depuis 2014, Cimaf a investi plus de 85 milliards au Burkina

Pour le “patron” du groupe Cimaf, la conjugaison des deux projets devrait permettre d’améliorer la compétitivité du produit sur le marché de la cimenterie et ce, grâce à la réduction des coûts de production qui profitera au consommateur final, sans oublier la création de nouveaux emplois dans le pays. En plus de saluer l’excellente relation étroite entre le Burkina Faso et le royaume chérifien, il a rappelé que ces deux projets sont financés par le groupe et la Banque mondiale à hauteur de 70%. Anas Sefrioui a mentionné qu’à la date d’aujourd’hui, Cimaf Burkina Faso totalise un investissement d’environ 85 milliards FCFA. En termes de contribution de Cimaf dans les recettes fiscales de l’Etat burkinabè, c’est plus de 60 milliards FCFA. Il faut noter que dans les prochains mois Cimaf va se lancer dans une phase d’augmentation de capacité de production de ses usines, afin de mieux accompagner les perspectives de croissance du marché du ciment au pays.

Le président du Faso reconnaissant au Groupe Cimaf

Photo de famille avec les employés de Cimaf Burkina Faso (Ph. Yvan Sama)

Le président du Faso, le Capitaine Ibrahim a salué leur contribution de Cimaf dans la promotion de l’emploi et la formation d’une main d’œuvre nationale qualifiée avec la création de 315 emplois directs et indirects 100% burkinabè. Il s’est aussi réjoui de l’option de Cimaf pour la valorisation des matières premières locales en lieu et place des matières importées. Le chef de l’Etat a rassuré les Hommes d’affaires présents que son gouvernement ne ménagera aucun effort pour le développement des unités industrielles, facteur de création d’emplois, de transfert de technologie et de développement économique. A ce titre, il a honoré le courage et la détermination des investisseurs étrangers qui font fi des mauvais clichés sur le pays pour prendre une part active à l’essor économique du Burkina Faso.

RD

Encadré 1 : l’argile Calcinée ?

« L’argile calcinée est une matière première très prometteuse pour les pays d’Afrique de l’Ouest qui ne disposent pas d’importantes réserves de calcaire, nécessaire à la fabrication du clinker. Ce type de ciment permet de réduire de 30 % les émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à sa fabrication, par rapport au ciment Portland ordinaire constitué. Le groupe Cimaf se positionne aujourd’hui comme un acteur cimentier de référence parmi les leaders dans la production et la commercialisation de ciment. Présents dans 13 pays en Afrique, pour une capacité de production de ciment annuelle de plus de 15 millions de tonnes de ciments.

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