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Hausse des accidents routiers: le ministère des Transports sensibilise les conducteurs

  • Les compagnies de transport font le plus de victimes
  • Le dépassement de vitesses autorisées, une des causes essentielles
  • Près de 168 accidents enregistrés au premier trimestre 2024
Roland Somda, ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière.

Plusieurs centaines de personnes ont été victimes d’accidents de la circulation du fait des cars des compagnies de transport en commun. Le nombre des décès est aussi élevé. La situation est critique et a besoin d’actions pour réduire considérablement le taux de mortalité dû aux accidents de la circulation. Pour cela, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a entrepris, ce jeudi 18 juillet 2024, une séance de sensibilisation avec les acteurs du transport en commun au Burkina Faso.

Les chiffres, selon le chef de bataillon de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, Didier Bazongo, sont alarmants. En effet, de 2019 au premier trimestre 2024, plus de 1.000 accidents ont été enregistrés au Burkina Faso. Les cars de compagnies sans dénomination désignés par le terme (autres) ont été à l’origine de 889 cas d’accidents, suivis de STAF avec 136 cas, TSR 106 cas et SOTRACO 72 cas, Rakieta 70 accidents commis.

Les acteurs du transport se sont engagés à respecter les textes qui régissent le secteur

Ces accidents ont fait des blessées dont la gravité est de degrés différents. Les cars de compagnies sans dénomination ont fait 356 blessés, STAF en compte 191, TSR arrive en 3e position avec 106 blessés. Ce sont au total 901 personnes qui ont été affectées par les cas accidents. Des décès ont malheureusement été enregistrés. Les cars de compagnies sans dénomination occupent la dramatique première place avec 133 décès, suivis de TSR avec 61 décès et STAF arrive en troisième position avec 57 décès.

Des compagnies présentent des dangers pour les passagers

De l’avis du chef de bataillon de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, Didier Bazongo, six compagnies de transport en commun s’illustrent négativement sur les routes et ont besoin d’améliorer leurs services. Il s’agit, notamment, de STAF, TSR, SOTRACO, SBTA, SARAMAYA et RAHIMO. Elles sont à l’origine de plusieurs accidents. Les causes sont essentiellement, selon Didier Bazongo, le dépassement de vitesses autorisées, défauts de maitrise, conduite en état de fatigue ou en état d’ivresse, défaillances mécaniques et autres….

Ces mauvaises pratiques ont la peau dure, malgré les dispositions légales en vigueur au Burkina Faso. La loi est claire sur les sanctions en fonction des infractions. En effet, pour les cas de violation de la limitation de vitesse, il est prévu une amende de 25.000 FCFA, l’immobilisation immédiate et la mise en fourrière du véhicule et le retrait temporaire ou définitif de la licence de transport.

Un car victime d’accident de la circulation

Pour l’absence du dispositif de limitation de vitesse (attestation d’installation de kit de limiteur de vitesse), les sanctions vont de l’immobilisation et la mise en fourrière du véhicule au retrait temporaire ou définitif de la licence du transporteur. La boîte à pharmacie est également obligatoire dans les véhicules, mais presque tous n’en disposent pas. Face à cette situation, les autorités concèdent encore du temps aux transporteurs pour se mettre en règle. « Ils ont demandé un délai pour se mettre en règle, conformément à certaines règles, notamment, la boîte à pharmacie. Nous allons communiquer bientôt, la durée de ce délai et après, nous allons passer au contrôle permanent », a indiqué Roland Somda, ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière.

En décidant de rencontrer les acteurs du transport en commun, le ministre Somda entend les sensibiliser pour une réduction du nombre d’accidents sur les routes. «Faire l’état des lieux sur l’insécurité routière dans notre pays. Il n’est pas rare de voir ces derniers temps, beaucoup d’accidents des compagnies de transport en commun sur les axes routiers, avec des conséquences très dramatiques. Nous ne pouvons pas rester indifférents à cette situation. C’est pour cela qu’en collaboration avec le département de la Sécurité, nous avons dressé un état des lieux et le partager avec les acteurs du transport en commun », a ajouté Roland Somda. Les échanges ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd, puisque les transporteurs ont promis de se mettre en règle, afin de contribuer à la réduction des accidents au Burkina Faso.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

 

 

 

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