• Ce doctorant à l’Université Nazi Boni va représenter le Burkina Faso à la finale qui aura lieu en Chine
• Au total 8 candidats ont pris part au concours
C’est maintenant une tradition chinoise au pays des Hommes intègres. Dans la soirée du dimanche 9 juin 2024, l’Ambassade de Chine au Burkina a organisé, en collaboration avec l’Institut Confucius et l’Université Aube Nouvelle, le concours de la langue chinoise dénommé « Pont vers le chinois».
Ce concours a mis en compétition huit candidats de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou. Ces derniers ont été retenus parmi les apprenants qui ont suivi pendant plusieurs mois, des cours de la langue chinoise au Burkina Faso. Devant le jury, composé de 3 Burkinabè, dont le recteur de l’Université Aube nouvelle, et de 3 Chinois, les candidats se sont adressés à l’assistance en langue chinoise, une prestation avec des éléments culturels chinois. Ils ont répondu à deux questions portant sur la culture de l’Empire du milieu.
A l’issue de ces prestations, Emmanuel Kaboré, doctorant en Biologie à l’Université Nazi Boni, a été déclaré vainqueur de la 23e édition du concours de la langue chinoise aussi dénommé « Pont vers le chinois ». « Ce n’était pas évident pour moi. Chacun a pu donner le meilleur de lui-même au cours du concours et la suite dépendait des juges et de ce que chacun a pu démontrer sur le podium », a indiqué, tout surpris, le lauréat 2024 du concours de la langue chinoise, avant de dire toute la joie qui l’anime. « C’est vraiment une joie pour moi d’avoir été honoré, parce que mes camarades avaient aussi un bon niveau en mandarin. Nous étions tous venus pour la première place. Et depuis que j’ai eu cette place, je suis très honoré », a-t-il ajouté.
Le monde, une famille
Dans leurs speeches, les candidats ont abordé divers sujets avec l’imposition de s’exprimer en chinois. Le vainqueur de l’édition 2024, Emmanuel Kaboré, s’est intéressé à la thématique « le monde, une famille ». « En introduction, j’ai dit que la famille est très importante. La famille est la meilleure des choses que tu puisses avoir dans la vie. En cas de problèmes, les membres de la famille sont souvent les premiers à te secourir. Faire du monde une seule famille permet que les différents pays soient en collaboration pour pouvoir s’aider dans les moments difficiles. Et la collaboration entre le Burkina Faso et la Chine permet de nous entraider mutuellement pour avancer », a expliqué le lauréat.
Doctorant au département de Biologie, à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, W.B. Emmanuel Kaboré a débuté à l’Institut Confucius sur instigation de ses camarades. Sa détermination finit par faire de lui un excellent apprenant de la langue chinoise au Burkina Faso. Ses qualités lui ont valu d’être désigné lauréat du concours de la langue chinoise « Pont vers le chinois ».
Le lauréat a reçu la somme de 150.000 FCFA et un trophée. Il va représenter le Burkina Faso à la finale mondiale du concours prévue pour se tenir en Chine. Une excursion touristique est aussi prévue pour les représentants des différents finalistes, afin de leur permettre de découvrir les atouts touristiques de l’Empire du milieu. Le deuxième, Apollinaire Bayala, a, quant à lui, reçu la somme de 100.000 FCFA et un trophée. Le troisième, Landry Ouédraogo, est reparti avec 50.000 FCFA et un trophée. Les autres participants ont reçu des certificats d’excellence.
« Les étudiants avaient un bon niveau »
Le jury 2024 était composé de 6 membres, dont 3 Burkinabè et 3 Chinois. Selon Fu Jin Xin, membre du jury, les candidats avaient un très bon niveau du mandarin. « Les candidats avaient un bon niveau cette année. En peu de temps, ils ont assimilé les cours de chinois. La diction et leur comportement sur la scène étaient impressionnants », a-t-il indiqué. Il a, en outre, appelé les jeunes burkinabè à s’intéresser à la langue de l’Empire du milieu, parce que ce dernier regorge d’énormes opportunités.
J’encourage les jeunes burkinabè à apprendre le chinois, parce que la Chine est un pays qui regorge d’opportunités. « Elle attache une importance au continent africain. Je pense que si les jeunes burkinabè apprennent le chinois, ce sera un atout pour eux. La langue est aussi une fenêtre qui va les conduire vers un autre horizon et cela va élargir leur compréhension du monde », a-t-il ajouté.
Dans le même ordre d’idée, le vice-recteur de l’Université Aube Nouvelle, Evariste Dakouré, a insisté sur la nécessité d’apprendre le mandarin pour bénéficier des opportunités qu’offre la Chine. Pour sa part, le Conseiller commercial de l’Ambassade de Chine au Burkina, Wen Wen, a insisté sur l’excellence des relations entre le Burkina Faso et son pays. Ces relations, reprises il y a seulement 6 ans, apportent des avantages aux deux pays. Pour lui, le concours « Pont vers le chinois » est une plateforme importante qui permet aux amateurs de la langue chinoise du monde entier d’échanger entre eux et de montrer leurs talents, et c’est aussi un pont culturel, d’amitié et du cœur qui relie la Chine et le monde.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
La 22e édition du concours « Pont vers le chinois », qui s’était tenue le 13 juin 2023, avait été remportée par Marguerite Nikyema. Après son sacre, elle a participé à un voyage de découverte touristique en Chine où elle a visité, entre autres, la Cité interdite, le Palais d’été et le vaisseau spatial Tianzhou.