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La cigarette électronique: de l’origine aux générations

Avertissement

Les mineurs et les adultes non fumeurs ne devraient commencer ni à fumer ni à vapoter !

Le sujet de la cigarette électronique préoccupe de nombreux adultes. Dans ce contexte, il est indispensable que des informations provenant de sources fiables soient mises à la disposition du public, afin que chacun(e) se forge une opinion.

C’est dans cette optique qu’une série d’articles seront consacrés à la définition, au décryptage et à l’exploration du phénomène « vape » (relatif à la cigarette électronique en anglais).

Afin de bien cerner le sujet, nous avons collecté durant 36 mois, des données provenant de sources spécifiques (consommateurs, laboratoires, fabricants, sites web institutionnels et ONG), afin de les publier ici sous une forme digeste fidèle à leurs origines.

L’usage de la cigarette électronique, le vapotage, est un phénomène relativement nouveau sur le continent africain, puisque des clients pionniers interrogés déclarent l’avoir découverte il y a une dizaine d’années seulement, tandis que son invention est bien antérieure.

C’est en 2003 que l’on situe son invention par un pharmacien chinois du nom de Han Li. Pour cesser de fumer, l’idée d’Han Li était de développer une solution d’apport de nicotine excluant toute combustion d’ingrédients toxiques. C’est ainsi qu’il développa le principe technique de vaporisation d’un liquide chargé de particules de nicotine. Ce principe fut favorablement accueilli d’abord en Chine, puis amélioré au fil des années par l’incorporation d’innovations. L’adoption par des fumeurs en Occident débute dès 2006. Depuis, le tabagisme dans cette région est en déclin.

En règle générale, la cigarette électronique intègre les éléments suivants : une batterie, un fil résistif, élément de chauffe, un stock de liquide, un embout d’inhalation.

Son activation produit un aérosol : de la même façon qu’une bouilloire électrique porte l’eau à ébullition et produit une vapeur d’eau, l’activation de la cigarette électronique vaporise le liquide (appelé e-liquide) qui est inhalé. Pour être légalement commercialisé, le e-liquide doit satisfaire aux normes de qualité imposées dans l’UE par la Tobacco Products Directive (TPD) et par l’American E-liquid Manufacturing Standards Association (AEMSA) aux Etats-Unis.

Depuis sa première génération en 2003 à nos jours, la cigarette électronique a connu des variations d’apparence et de destination. Elle est devenue un sujet de préoccupation depuis le détournement par des marchands opportunistes, de sa vocation d’aide au sevrage tabagique, vers un objet de mode, le puff, ciblant une tranche d’âge inférieure à celle des jeunes de 25 ans et plus.

La conséquence ? Des mineurs sont influencés et consomment un produit qui leur est interdit. Bien que le pourcentage de mineurs concernés soit inconnu, deux indicateurs disponibles peuvent nous renseigner, du point de vue purement démographique, sur la marginalité du phénomène au Burkina. Primo, la baisse anticipée de la prévalence du tabagisme de 17% en 2000 à 12% en 2025. Secundo, la somme de 10.000 FCFA est le prix moyen à payer pour s’offrir un puff à Ouagadougou. Pas impossible, peut-on penser, mais pour une majorité des moins de 18 ans, cela représente un luxe peu soutenable à moyen et long terme.

En conclusion, il n’est pas tolérable que des mineurs fument ou vapotent. Cependant, il est possible d’endiguer le problème par une législation ciblant les vendeurs contrevenants, tout en préservant aux adultes le droit d’accès à la cigarette électronique au Burkina Faso.o

Lionel ZEBA

Plaideur pour la diminution des risques du tabagisme. Promoteur de UVApe Faso

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