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Gouvernance du secteur minier: l’ONG ORCADE veut augmenter les revenus pour l’Etat

• Réfléchir sur le mondèle  économique

• A adopter pour le secteur minier

• Afin de permettre au pays de renforcer ses revenus.

Le secteur minier burkinabè, dominé par l’exploitation de l’or, est florissant. En 2023, les productions de l’or sont estimées à 56,8 tonnes. Cela, malgré l’insécurité que connait le pays des Hommes intègres. Malheureusement, ces richesses ne profitent pas très bien au Burkina Faso et aux Burkinabè, à cause du manque d’encadrement qui permette cela.

Pour y remédier, les autorités de la Transition ont entrepris la relecture du Code minier, afin d’y introduire des dispositions qui permettent au Burkina Faso de tirer un grand profit, en plus des taxes et impôts, de tout ce qu’il y a comme opportunités pour l’Etat, les entreprises nationales et toute autre structure à qui le secteur pourrait profiter de sorte à renforcer les économies au niveau national et local. Ces réformes, in fine, devront permettre au Burkina Faso d’exploiter son secteur minier sans aucune influence étrangère quelconque. 

« Une telle vision politique, de telles orientations ont toujours été demandées par la société civile depuis des années », affirme Jonas Hien, Directeur des programmes de l’ONG Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE). Pour marquer son adhésion aux nouvelles orientations dans la gestion du secteur minier, les responsables de l’ONG ORCADE ont initié, les 6 et 7 juin 2024, à Ouagadougou, une conférence sur le secteur minier. « Il nous a paru nécessaire d’initier cette conférence que nous comptons voir pérenne, pour servir de cadre de discussions entre les acteurs du secteur minier en termes d’informations, de sensibilisation, de partage d’expériences. Cette conférence devrait servir en quelque sorte d’œil extérieur sur la gouvernance du secteur minier et formuler des propositions concrètes à reverser au gouvernement, qui pourraient l’aider dans ses politiques en matière de gouvernance du secteur minier », a ajouté le Directeur des programmes de l’ONG ORCADE.  Au cours des 48 heures, les participants ont réfléchi sur 3 thèmes. Il s’agit de la transition énergétique, son fondement, les mesures à prendre pour lutter contre les changements climatiques. Le deuxième thème a porté sur les flux financiers illicites, des pratiques qui occasionnent des pertes de revenus pour l’Etat. Comment cela se manifeste-t-il ?  Comment lutter contre ces pertes d’argent au niveau des multinationales ? Ce sont des questions qui ont retenu l’attention des participants.

Le troisième thème s’est intéressé au modèle économique dans le secteur minier. L’analyse de ce thème a donné l’opportunité aux participants d’apprécier les pratiques de l’Etat dans la gestion du secteur minier. « Les sociétés minières disposent d’un document sur le modèle économique ou financier. Ce qui leur permet de décider d’investir dans une affaire ou de ne pas investir. Mais l’Etat a-t-il un document pareil qui l’aide à décider de l’exploitation d’une mine ou non ?  Se demande-t-il d’abord si la mise à l’exploitation d’un minerai lui sera rentable ou pas ?», a insisté Jonas Hien.

Tous ces thèmes ont fait l’objet de débats souvent passionnés. Les participants ont formulé 17 recommandations à l’endroit du gouvernement. Une note de contribution sera également élaborée, afin d’aider les gouvernants dans leur prise de décision concernant le secteur minier. « Nous allons suivre pour voir si dans le document, nous allons leur soumettre des éléments qui les ont intéressés et qu’ils ont utilisés pour renforcer la règlementation minière », a indiqué Jonas Hien, Directeur des programmes de l’ONG ORCADE. Ce suivi sera l’un des points de la prochaine conférence sur le secteur minier que les organisateurs projettent pour l’année prochaine.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

Encadré

Le secteur minier burkinabè connait un boom ces dernières années. En 2023, la production de l’or est estimée à 56,8 tonnes. Les exportations du secteur minier, selon la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), ont produit 2349 milliards FCFA. Les recettes versées au budget de l’Etat s’élèvent à 529 milliards FCFA, contre 468 milliards FCFA en 2022. Cela place le Burkina Faso parmi les plus grands producteurs d’or en Afrique.

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