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Economie: la BCEAO maintient ses taux directeurs

• Inflation contenue, et activité économique dynamique

• Principales raisons de cette décision

• Produits de grande consommation, voici les prix au Burkina

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a tenu sa réunion ordinaire le 4 juin dernier. La principale décision, à l’issue de cette rencontre, a été le maintien du principal taux directeur auquel la Banque centrale prête ses ressources aux banques à 3,50%. La même décision vaut pour le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal à 5,50%, niveaux en vigueur depuis le 16 décembre 2023.

Cette décision intervient dans un contexte caractérisé par une inflation contenue et une amélioration des comptes extérieurs de l’Union. « Le taux d’inflation, en légère hausse à 2,8% au premier trimestre 2024, se maintient dans la zone cible de 1% à 3%. Pour l’ensemble de l’année 2024, le taux d’inflation est attendu à 2,9%, contre 3,7% en 2023 », peut-on lire dans le communiqué de la Banque.

Progression du PIB de l’Union

Cette situation est aussi ressentie au Burkina Faso. Dans son rapport de suivi des indicateurs de l’économie et du développement, publié par la DGEP, édition avril 2024, les économistes affirment que « l’inflation resterait maitrisée en dessous de la norme communautaire de 3% au maximum ». Ainsi, le taux d’inflation au Burkina Faso s’est affiché, en moyenne annuelle, à 0,2% en mars 2024, comme au mois précédent. « Cette stabilisation de l’inflation est en lien avec la hausse des prix, notamment, des fonctions « boissons alcoolisés, tabacs et stupéfiants » (+2,5%) et « électricité, gaz et autres combustibles » (+11,5%) atténuée par la baisse des prix de la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (-2,5%) », ajoute le document de la DGEP. [NDLR : lire encadré sur les prix des principaux produits de grande consommation]

De plus, l’activité économique de l’Union est restée dynamique. C’est la seconde raison qui a poussé le CPM à maintenir ses taux directeurs. Dans son communiqué, la BCEAO précise que cette activité économique a impacté une « progression du PIB réel de 5,1% au premier trimestre 2024, après 4,8% au trimestre précédent. Sur l’année 2024, la croissance de l’Union atteindrait 6,1%, contre 5,3% en 2023 ». 

A noter que l’activité économique nationale au Burkina Faso poursuivrait son expansion en progressant de 5,5% en 2024, contre une estimation de 3% en 2023. « Cette performance est imputable à l’ensemble des secteurs, avec une progression de la valeur ajoutée de 5,9% pour le primaire, de 4,6% pour le secondaire et de 6% pour le tertiaire », déclare la DGEP dans son rapport.

Autres raisons qui expliquent cette décision du président du Comité, Jean-Claude Kassi Brou, « la situation extérieure de l’Union s’est améliorée au premier trimestre 2024, grâce principalement à l’augmentation des recettes d’exportation et à la mobilisation de ressources extérieures par les Etats membres de l’Union ». De plus, il ajoute dans le communiqué que le financement de l’économie demeure vigoureux, avec une progression des crédits à l’économie de 5%, en rythme annuel, à fin mars 2024.

Sur l’augmentation des recettes d’exportation, le Burkina n’est pas resté en marge.  A fin mars 2024, les exportations totales se sont établies à 828,9 milliards FCFA à fin mars 2024, en progression de 21,4% par rapport à la même période il y a un an. Cette progression est essentiellement attribuable à l’augmentation des exportations de coton (+88,4%), d’or (+16,9%) et de ciment (+17,3%), ainsi que de graines d’oléagineux autres que les graines de coton, d’arachides et de karité (+18,7%). o

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Principaux biens de grande consommation: évolution annuelle des prix

Le riz local est resté stable

Rapporté à mars 2023, le prix du sac de 50kg de riz local est en baisse de 2,9%, tandis que celui du sac de 50kg de riz importé en hausse de 11,5%. Ces deux variétés se sont échangées au cours de ce mois à 21.450 FCFA pour le riz local et à 24.148 FCFA pour le riz importé. Au premier trimestre 2024, le prix du sac de 50 kg de riz local s’est affiché en moyenne à 21 450 FCFA, en légère hausse de 0,8% par rapport au trimestre précédent et de 1,7% par rapport au premier trimestre 2023. Quant au prix du sac de 50 kg de riz importé, il ressort à 23.867, en hausse de 9,6% sur un trimestre et de 10,2% sur un an.

Sorgho blanc, mil et maïs blanc, en baisse par rapport à 2023

Au cours du mois de mars 2024, les prix au kg se renchérissent pour les denrées alimentaires par rapport au mois précédent. Ils augmentent de 4,8% pour le maïs blanc, de 4% pour le niébé et respectivement de 0,8% et 0,7% pour le sorgho blanc et le mil local. En glissement annuel, le prix du kg de maïs blanc, celui de mil local et du sorgho blanc régressent respectivement de 3,3%, 3,6% et 0,3%. Quant au prix du kg de niébé, il est en hausse de 17,3%. Au premier trimestre 2024, les prix du maïs blanc et du mil local sont en légère hausse, respectivement de 0,9% et 0,2%, comparativement au trimestre précédent. Concernant le prix du niébé, la hausse est de 17,8%. Quant au prix du sorgho blanc, il enregistre une légère baisse de 0,8%. Par rapport au premier trimestre 2023, les prix sont en baisse pour le maïs blanc, le mil local et le sorgho blanc, respectivement de 9,5%, de 6,9% et de 4,0%. Quant au prix du niébé, il est en augmentation de 7,4%.

Le prix de l’huile en baisse, le sucre en hausse

Comparé à mars 2023, le prix du sucre en morceaux, ainsi que celui du sucre en poudre sont respectivement en hausse de 10,9% et 1,7%. Les deux variétés de sucre se sont échangées en moyenne au cours du mois à 924 FCFA pour le kilogramme de sucre local en morceaux et à 733 FCFA pour le kilogramme de sucre local en poudre.

Au mois de mars 2024, le prix du lait concentré sucré de 1kg, du lait infantile (400-500g), ainsi que celui du lait en poudre en boîte (400-500) sont restés stables par rapport au mois précédent. Comparativement à mars 2023, le prix du litre d’huile de coton graine est en repli de 20,2% et celui de la bouteille de 0,9 litre d’huile de palme importée baisse de 0,5%. En moyenne, le litre d’huile de coton graine s’est vendu à 1.014 FCFA au premier trimestre 2024, en baisse de 7,8% par rapport au trimestre précédent et de 20,8% sur un an.

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