• Coopération Burkina Faso-Banque mondiale: le gouvernement de transition demande un changement de paradigme
La stratégie-pays de la Banque mondiale s’achève en juin 2024, pour ce faire, le gouvernement de transition et une délégation du Groupe de la Banque mondiale, conduite par la Directrice des opérations pour le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, Clara de Sousa, ont convenu de conduire les prochaines actions suivant une approche multisectorielle, concertée, ciblée, différenciée, qui tiendra compte du contexte, de la vision et des priorités du gouvernement, mais aussi et surtout du contexte, des besoins et des compétences. Pour le prochain cycle de coopération, les priorités déclinées par le gouvernement portent sur le PACDIGITAL, les appuis budgétaires, les infrastructures, le renforcement du capital humain et le développement rural. La délégation de la Banque mondiale dit avoir pris bonne note de ces priorités, mais également de la volonté du gouvernement de voir les différentes interventions s’aligner sur ce que les populations bénéficiaires savent faire de mieux, notamment, les activités de productions agrosylvopastorales. Ces échanges ont eu lieu le 2 avril 2024, avec le ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo.
• Société finacière internationale: environ 128 milliards FCFA pour soutenir le secteur privé burkinabè
Pour soutenir et accompagner le secteur privé du Burkina Faso, la Société financière internationale (SFI) a mobilisé environ 128 milliards FCFA, cette information a été révélée par le Représentant régional Sahel de la SFI, Sylvain Kakou, le 3 avril 2024, au ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo. A cette occasion, la SFI est disposée à accompagner davantage le secteur privé burkinabè. En rappel, la SFI est une organisation du Groupe de la Banque mondiale, consacrée au secteur privé. En collaboration avec des partenaires commerciaux et d’autres institutions de financement du développement, elle investit dans des entreprises et des projets privés durables dans les pays en développement.
• Electricité: le manque d’investissement explique les délestages
Le Directeur général de la Société nationale burkinabè d’électricité était l’invité du journal de 20 heures du 3 avril 2024 de la Radiodiffusion télévision du Burkina Faso (RTB). Il est venu expliquer les délestages qui frappent actuellement les populations. Selon Souleymane Ouédraogo, le manque d’investissement continu explique en grande partie les déficits en fourniture d’électricité actuellement. Pour le Directeur général, les investissements réalisés de 2011 à 2024 ont permis de mobiliser 222 mégawatts pour une demande accrue de 500 mégawatts durant la même période.
Pour faire face à la demande, les autorités ont loué une centrale d’énergie solaire qui apporte 50 mégawatts. Mais cela ne suffit toujours pas pour satisfaire la demande. Les autorités ont donc fait appel à un fournisseur au Ghana. Mais ce dernier, par manque de gaz et à la suite d’une perte importante d’une unité majeure, a rationné drastiquement, depuis le 26 mars 2024, la fourniture d’électricité au Burkina Faso.
A cela, il faut ajouter la vétusté du parc électrique de la Sonabel. Selon Souleymane Ouédraogo, des machines de 1978 sont toujours en activité, alors qu’elles devaient être déclassées depuis plus de 10 ans. Sans annoncer la fin des délestages, le Directeur général a rassuré les Burkinabè que la panne au Ghana était en passe d’être résolue. Malheureusement, cela ne va pas suffire pour mettre fin aux délestages actuels, parce que le parc électrique aussi est vétuste. Selon le DG, des facilités ont été accordées à sa structure pour renouveler le parc. Ce qui pourrait permettre de venir à bout des délestages dans les prochaines années.o