- Plus de 580 millions F CFA comme apport au Fonds de soutien patriotique
- Poursuivre les efforts de modernisation des produits
La situation économique et sécuritaire de l’année 2023 n’a pas été favorable à l’activité bancaire. En dépit de cela, Bank Of Africa-Burkina Faso a réalisé des progrès à l’issue de l’exercice de l’année. Cela est perceptible par la croissance de 14% de ses résultats financiers. C’est le point fait aux actionnaires au cours de l’Assemblée générale tenue le 28 mars 2024 à Ouagadougou. Elle a aussi servi de cadre pour la désignation de nouveaux commissaires aux comptes.
En 2023, les comptes d’épargne ont augmenté de 4,7% pour une valeur de 199.090 millions. Les créances sur la clientèle ont progressé de 2,1% à 655.896 millions de francs CFA. C’est aussi le cas des crédits à court terme qui ont connu une hausse de 26,2% à 143.271 millions de francs CFA. Les ressources de la clientèle ont aussi connu une baisse de 11,9% à 771.212 millions. Les dépôts à terme sont par contre restés stables à 196.330 millions de francs.
Au cours de l’année, la banque a étendu son réseau avec l’ouverture de l’agence de Mogtédo dans la région du Plateau-central. Elle a aussi consacré la nomination de deux directeurs généraux adjoints, le lancement de trois nouveaux produits destinés aux Petites et moyennes entreprises et industries et le lancement de la 3D Secure pour les cartes Visa. Sur le plan marketing et commercial, la banque a participé aux campagnes commerciales du Groupe.
Au cours de l’année 2023, les produits d’exploitation se sont consolidés par une hausse de 7,7% et s’élèvent à 90,594 milliards de francs CFA contre 84,109 milliards en 2022. Le président du Conseil d’administration, les résultats sont satisfaisants. « La Banque, en dépit du contexte difficile, a fait preuve de résilience et cela est à saluer », s’est-il réjoui. L’autre bonne nouvelle est que l’exercice 2023 se solde avec un bénéfice net de 29 milliards de francs contre 25,476 milliards FCFA en 2022.
Les fonds propres s’élèvent à environ 125.144 millions de francs CFA. Pour la répartition des dividendes, chaque action aura une valeur de 704 francs CFA. Une nouvelle qui réjouit les actionnaires de la banque. «Nous retenons que la BOA a de la résilience. Après avoir débuté toute petite, la banque occupe aujourd’hui la 2e place dans le milieu bancaire. Un effort a été fait. Les résultats sont très bons. Si une banque fait près de 30 milliards de bénéfices net, elle est à respecter. Ça permet de rémunérer le personnel et à verser des dividendes aux actionnaires. Le dividende est aussi substantiel», s’est satisfait Idrissa Barry, actionnaire de la banque. Satisfaction également partagée par Stéphanie Ouédraogo. « Nous sommes satisfaits du bilan qui a été présenté ce matin et remercions les membres du Conseil d’administration et les responsables de la banque pour cela», a –t-elle indiqué.
Les résultats sont courants à BOA. Selon le Président du Conseil d’administration, c’est le résultat du travail qui est fait au quotidien. «Le leadership de notre direction qui arrive à déployer une politique de proximité vis-à-vis de la clientèle. Le fait que nous appartenons à un groupe africain, parce que notre partenaire le groupe BMCE, met aussi son réseau à notre disposition. Nous pouvons partager des affaires entre nous. Et si nous avons une grosse affaire qui dépasse nos capacités au Burkina Faso, nous pouvons faire appel à notre partenaire afin de la traiter ensemble. Nous avons aussi un personnel de qualité qui bénéficie d’une formation continue », a indiqué Lassina Diawara.
Perspectives 2024
L’exercice 2024 va se dérouler dans les conditions aussi difficiles marquées par la situation sécuritaire, la guerre en Ukraine et en Palestine et surtout la sortie des pays de l’AES dont le Burkina de la CEDEAO. Les responsables de la banque entendent poursuivre les efforts pour de meilleurs résultats. A l’unanimité, les actionnaires ont donné leur quitus pour une participation de la BOA à l’effort de paix à hauteur 581.251.791 F CFA. Les cabinets Mazars Burkina, SOGECA et SECCAPI sont nommés commissaires aux comptes pour les trois prochaines années.
La situation sécuritaire qui suscite des préoccupations chez les actionnaires. «Mes préoccupations liées notamment à la sortie des pays membres de l’AES de la CEDEAO. Est-ce qu’ils vont demeurer au sein de l’UEMOA ou est-ce qu’ils vont aussi créer leur propre monnaie ? Quel sera le comportement de la banque par rapport à cela ? En plus de cela, il y a le contexte international marqué par la guerre en Ukraine et en Palestine. Quel sera l’impact de tout cela dans l’activité bancaire au Burkina Faso », s’est interrogé Idrissa Barry. En attendant des réponses plus précises, l’administration prévoit de travailler à trouver les moyens pour de meilleurs résultats au terme de l’année 2024.
Ils prévoient également poursuivre l’intégration du digital en améliorant la gestion de file d’attente dans les agences.
Issa Sawadogo (Collaborateur)