A la UnePubli-COM

ONEA: les dispositions pour la période chaude

• Les actions pour renforcer la production

• Et atténuer les perturbations de la desserte

• Le processus de retour au relevé mensuel expliqué

Selon Blaise Djiguemdé (micro), Secrétaire général de l’ONEA, les équipes sont à pied d’œuvre pour assurer la disponibilité de l’eau pendant la période chaude. (Ph: Yvan SAMA)

Les abonnés au réseau de l’Officie national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) seront désormais facturés mensuellement. L’information a été confirmée ce 14 mars 2024, par Blaise Djiguemdé, Secrétaire général de l’ONEA, au cours d’une rencontre avec la presse. Il était en compagnie de Boureima Dembélé, Directeur clientèle.

Après 4 ans de mise en œuvre, la facturation bimestrielle peine à être acceptée par la population. L’ONEA, entreprise citoyenne à l’écoute de sa clientèle, a pris la nécessaire décision de revenir au relevé mensuel. « Nous avons décidé d’écouter nos clients qui, durant les 4 ans, ont posé des difficultés liées à la facturation bimestrielle. C’est pour cela, nous avons opté pour le relevé mensuel », a expliqué Boureima Dembélé, Directeur clientèle de la nationale de l’eau et de l’assainissement.

Le processus a débuté le 1er mars 2024 et va se normaliser en mai 2024. « Pour le mois de mars, les abonnés recevront deux factures. En avril, certains recevront encore deux factures et à partir de mai, tout va rentrer dans l’ordre. Chacun recevra une facture », a indiqué Blaise Djiguemdé. Pour accompagner les clients dans ce processus, les responsables de l’ONEA ont décidé de surseoir à la pénalité sur les retards de paiement jusqu’au mois de décembre 2024.

Assurer la distribution de l’eau pendant la période de chaleur

Le retour au relevé mensuel se fait à un moment où les températures sont de plus en plus chaudes. La disponibilité de l’eau est insuffisante dans la majeure partie du Burkina Faso. Pour le Secrétaire général de l’ONEA, cela s’explique par la rareté de la ressource, l’insuffisance des capacités de production dans les centres déficitaires, l’instabilité de la fourniture d’énergie électrique, la démographie et l’urbanisation galopantes, ainsi que la situation sécuritaire difficile. « La situation sécuritaire difficile entrave nos activités, notamment, à Arbinda, Djibo, Tougan, Nouna, Titao, Dori, Sebba, Diapaga, Pama, Kompienga, Gayéri Gorom-Gorom », a notifié Blaise Djiguemdé. Au total, 45 des 59 centres de distribution sont affectés par les difficultés.

Pour pallier cette insuffisance, l’ONEA envisage la remise en service de 38 forages à Ouagadougou, la disponibilité maximale de pompage à Ziga et la réalisation de 15 bornes fontaines dans les quartiers périphériques. A Bobo-Dioulasso, il va s’agir de renforcer la production de 39.000 m3 supplémentaires par jour et la mise en œuvre d’un programme de distribution alterné.

Dans la région du Centre-Est, l’Office national de l’eau et de l’assainissement entend renforcer la production par le raccordement de six forages d’une capacité de 100 m3/heure, la mise en œuvre d’un programme de distribution alternée et la mise en œuvre d’un programme de distribution par citernes. A Fada N’Gourma, le raccordement de 3 forages, l’acquisition de groupes électrogènes et la mise en service de la station (projet PADAEPA 200 m3/h) avec l’appui de l’armée sont inscrits au programme de l’ONEA.

« Nous allons tout mettre en œuvre pour réduire au maximum les coupures d’eau. Dans les zones défavorables, nous ferons en sorte qu’il y ait l’eau trois fois par jour », a tenu à rassurer Blaise Djiguemdé. Pour cela, les services de l’ONEA sont à pied d’œuvre pour un service de qualité et continu au profit de la population.

L’ONEA comptait, au 31 décembre 2023, environ 604.133 abonnés répartis dans 59 centres urbains. Sa production journalière en eau est estimée à 377.585 m3 desservie à 6.361.863 personnes, soit une couverture de 92%.

Issa SAWADOGO (Collaborateur)

 

Encadré

Du relevé bimestriel au relevé mensuel

C’est en mars 2020 que l’ONEA a informé ses clients de la réorganisation du cycle de relevé des index, en vue de passer à un relevé à périodicité bimestrielle.

« Le principe de ce nouveau système consiste à relever l’index du compteur une fois tous les deux mois. Une facture intermédiaire du mois non relevé est calculée et éditée sur la base de la consommation moyenne du client. A chaque passage du releveur, le client recevra deux factures mensuelles avec des dates limites de paiement différentes », pouvait-on lire sur le communiqué de la nationale de l’eau et de l’assainissement au Burkina.

En février 2024, le DG de l’ONEA annonce que « nous devons avoir la force et le courage d’opérer certains changements adéquats. Force est de constater qu’après 4 années de mise en œuvre, le relevé bimestriel et malgré les nombreuses actions collectives pour l’améliorer, des plaintes des abonnés, ainsi que des doutes sur le système persistent ». Un message dans lequel il a annoncé le retour au relevé mensuel à compter de mars 2024. Il faut noter que l’ONEA a été créé par le Décret n°1985-387/CNR/PRES du 22 juillet 1985, l’ONEA a pour missions la production et la distribution de l’eau potable, l’assainissement des eaux usées et excréta dans les centres urbains. o

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page