L’on en sait plus sur l’état de santé de la Banque commerciale du Burkina (BCB). Lors de la tenue de la 5e commission mixte de coopération Burkina Faso-Libye, le gouvernement burkinabè a dénoncé la convention portant création de la banque.
« Après 36 années de fonctionnement, la BCB est toujours confrontée à des difficultés majeures qui ne lui permettent pas d’atteindre convenablement ses objectifs et de se conformer aux exigences de la règlementation en vigueur au plan national et sous-régional », peut-on lire dans le communiqué du ministère de l’Economie.
On y apprend que depuis 1988, l’Etat a soutenu 7 opérations de recapitalisation au profit de la banque. Montant injecté, 50 milliards F CFA. De plus, 177 milliards FCFA de dépôts à terme ont été opérés par des sociétés d’Etat burkinabè au 31 décembre 2023, pour permettre à la BCB de fonctionner.
« Face au statu quo, à bien d’autres difficultés d’ordre fonctionnel et n’ayant pas obtenu d’efforts de la part de son partenaire, l’Etat burkinabè qui détient 50% des actions, au même titre que la partie libyenne représentée par la Libyan Foreign Bank, a décidé le 12 décembre 2023, de dénoncer la convention », poursuit le communiqué.
En rappel, la BCB, en 2018, a fait appel à manifestation d’intérêt pour l’acquisition de 40% de son capital social. Le partenaire de référence devait débourser environ 7 milliards FCFA. A la clôture de l’appel, deux dossiers avaient été réceptionnés. Les acheteurs annoncés, Coris Bank international et Vista Bank se sont désistés l’un après l’autre.
Qu’adviendra-t-il de la banque avec la décision de la partie burkinabè ? Nous y reviendrons.
La Rédaction