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Coopération: les nouveaux axes se dessinent

• Un projet de raffinerie de pétrole avec l’Iran

• Des échanges commerciaux de plus de 800 millions en 2022

• Le projet de centrale nucléaire se précise

Timides, en mai 2023, les rencontres entre les parties burkinabè, d’une part, et iranienne, d’autre part, se sont renforcées pour aboutir finalement à une réunion de la Commission économique mixte Iran-Burkina Faso. Début octobre 2023, à Ouagadougou, un mémorandum d’accord et 8 documents de coopération ont été échangés entre les deux parties sur le travail et le soutien social, la formation technique et professionnelle, l’emploi et le développement de l’entrepreneuriat, l’éducation et la formation professionnelle, scientifique et technique dans les domaines pharmaceutique, énergétique et minier, de l’environnement et des ressources naturelles, la science, la recherche et la technologie, le développement urbain et la construction.

Au cours de la réunion, le ministre iranien du Travail, des Coopératives et du Bien-être social, Seyed Sowlat Mortazavi, a espéré que l’échange de ces documents de coopération conduirait à un développement toujours plus important de la coopération entre les deux pays dans divers domaines économiques, politiques et sociaux.

En ce qui concerne les résultats de la première Commission mixte de coopération économique Iran-Burkina Faso, il a déclaré : « Nous assisterons à une augmentation considérable des exportations de produits pharmaceutiques et de services techniques et d’ingénierie vers ce pays africain ». Selon les statistiques de l’INSD, en 2022, la valeur en douanes des médicaments importés par le Burkina via l’Iran s’élevait à 105.000 FCFA, contre plus de 300.000 FCFA en préparation et articles pharmaceutiques.

Le projet de raffinerie annoncé

Une autre annonce, faite par l’Iran, jette elle aussi les bases d’une relation nouvelle. « Le gouvernement de l’Iran construira une raffinerie de pétrole au Burkina Faso », a déclaré le ministre du Pétrole, Javad Owji, à l’agence de presse iranienne «Mehr », en marge de sa rencontre à Téhéran avec la ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, Olivia Rouamba, en visite officielle.  Faisant référence aux grandes capacités de l’Iran dans le domaine de l’énergie, le ministre Owji a précisé qu’il avait été décidé qu’avec la collaboration entre les ingénieurs et spécialistes des deux pays, une raffinerie serait construite au Burkina Faso, avec l’intention de collaborer avec le pays africain également, pour l’exportation de produits pétroliers. La raffinerie de pétrole est une installation industrielle dans laquelle on transforme le pétrole brut en produits finis, notamment, le carburant.

En attendant la concrétisation de ces accords, L’Economiste du Faso revient sur les principaux produits échangés entre ces deux pays. Le Burkina a importé pour plus de 112 millions FCFA, rien que pour le premier trimestre 2023. A la même période, en 2022, la valeur en douanes des marchandises importées via l’Iran était de 1,66 million FCFA. Et pour toute l’année 2022, la facture dépensée par le Burkina Faso pour des produits iraniens était de 877,32 millions, selon l’INSD.

Parmi ces produits, le lot « huiles de pétrole ou de minéraux bitumineux autres que les huiles brutes » arrive en tête des articles entrants au Burkina, de par son volume et sa valeur. En 2022, le Burkina en a importé pour 812.260.803 FCFA. Viennent ensuite les produits laitiers tels que « le lait et la crème de lait, les concentrés ou additionnés de sucre ou d’autres édulcorants » et les meubles.

NK

 

Filet

Coopération Burkina/Russie

Le projet de centrale nucléaire se précise

Les relations entre les autorités du Burkina Faso et celles de la Russie se sont rapidement réchauffées. « Nous avons besoin de production d’électricité. Nous aimerions construire une petite centrale nucléaire dans notre pays. Nous occupons une position stratégique, au centre de la région ouest-africaine. Une région qui connaît globalement un déficit d’énergie. Je pense que si la Russie peut prendre pied dans cette zone, elle pourra générer de l’énergie pour toute la région », déclarait le Capitaine IB, lors de son séjour en Russie, en juillet 2023.

L’on croyait ce point mis à l’écart, tant les récentes rencontres entre les membres des gouvernements russe et burkinabè étaient focus sur la coopération militaire. Mais voilà que le projet de construction de la centrale nucléaire revient à l’ordre du jour. Selon l’Agence d’information du Burkina, lors de la semaine russe de l’énergie, du 11 au 13 octobre dernier, un mémorandum d’entente pour la coopération dans le domaine de l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques a été signé entre les deux parties. 

L’accord a été paraphé par le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina, Simon Pierre Boussim, et le Directeur général de la Société nationale russe pour l’énergie atomique « Rosatom », Nikolay N. Spasskiy. Cette signature se fera « dans l’objectif de développer des centrales nucléaires au Burkina Faso et voir dans quelle mesure on peut utiliser cette énergie de façon pacifique, afin de satisfaire aux besoins de la population burkinabè, notamment, en matière d’industrie, de médecine, d’agriculture, de sécurité, etc. », a affirmé le ministre burkinabè, au micro de Suptnik.

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