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SN-SOSUCO: l’Etat dénonce les accords de cession de ses parts

En 1998 à la faveur de la privatisation imposée par Bretton Wood, le gouvernement burkinabè a cédé ses parts d’action de la société nouvelle sucrerie de la Comoe (SN-SOSUCO) à un consortium stratégique dénommé « Sucre participation ». L’objectif de cette cession était de permettre à l’actionnaire majoritaire d’investir beaucoup d’argent dans la production sucrière pour satisfaire les besoins nationaux sur une période de 5 ans, soit environ 20 milliards FCFA. Mieux, le repreneur devait rendre pérenne la production d’alcool au profit de la société de production d’alcool (SOPAL). 25 ans après, les deux grands engagements à la date de fin août 2023 ont été jugés par le gouvernement insatisfaisant dans le fond, a fait savoir le ministre du Développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des PME, Serges Poda à la sortie du Conseil des ministres du 25 octobre 2023. Le gouvernement dit faire le constat amer d’une réduction de la production de canne à sucre et la faiblesse de la production du sucre au point que la Sn-sosuco est obligé de faire des importations du sucre de l’extérieur pour ensuite les conditionner et les mettre sur le marché de consommation local. D’après le ministre Serges Poda, en plus des manquements suscités, il y a le caractère stratégique de la Sn-sosuco et surtout du rôle économique, financier et social qui faisait défaut. Sur ce, l’Etat burkinabè a décidé de dénoncer l’accord de concession avec son partenaire Sucre Participation. La Sn-sosuco est en passe de redevenir une société d’Etat si la procédure de rachat des parts  aboutit. Cette option de reprise en main de Sn-sosuco à en croire le ministre est de permettre à la société d’avoir toutes les conditions de production de canne à sucre pour la fabrication du sucre et d’arriver à satisfaire la demande nationale. Autre objectif visé est d’arriver à diminuer les importations du sucre qui grève le budget de l’entreprise. Selon nos informations, la Sn-sosuco à un potentiel de 35.000 à 38.000 tonnes par an ce qui représente à peu près 25% de la consommation nationale. Pour pallier à cette insuffisance de production de canne à sucre, la société a souhaité avoir un nouveau complexe où il y a de l’espace comme Samandéni ou autre. Lequel site devrait permettre d’avoir une superficie de 15.000 hectares pour un rendement d’environ 120.000 tonnes de production.

RD

 

 

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