• 21 pays pour 3 jours de réflexions, d’échanges, de partage d’expériences
• Une vingtaine d’activités réparties sur 08 sites
• Environ 200 millions FCFA pour relever le défi
Du 19 au 21 octobre 2023, la capitale burkinabè, Ouagadougou, va vibrer au rythme de la 6e édition des Rencontres musicales africaines (REMA). « Nous voulons permettre à tous les artistes qui créent des œuvres d’être découverts », a indiqué Alif Naaba, promoteur des REMA, lors de la présentation des grands axes de cette édition, le 15 septembre 2023, à Ouagadougou. Cette ambition se manifeste à travers le thème « Diversité artistique et découvrabilité au cœur de la création musicale ».
Comme depuis 2018, date de leur création, les REMA 2023 se veulent être une occasion pour les artistes de mettre en œuvre leur créativité musicale aux yeux de la population. Cela se traduira par une série d’activités autour de plusieurs professionnels de la musique du monde venant de 21 pays. Trois innovations sont à noter durant cette 6e édition. L’introduction du prix jeune talent pour la musique africaine, sous la houlette de l’Ambassadeur du Brésil au Burkina. Il est question d’un prix de 700 000 FCFA, financé par l’Ambassade du Brésil au Burkina, en faveur du jeune artiste talentueux d’Afrique. Les « REMA-Expo » sont la deuxième innovation et constitue une tribune pour nouer de partenariats entre maisons de disques, les artistes, les managers, les producteurs et les organisateurs de spectacles. L’arrivée dans le comité d’organisation de bénévoles cette année est aussi une première depuis la création des REMA. La cérémonie d’ouverture se tiendra dans la matinée du 19 octobre 2023, à Canal Olympia Ouaga 2000, et la cérémonie de clôture aura lieu le 21 octobre, au rond-point des Martyrs, avec un grand concert pour la paix au Burkina Faso.
Un panel spécial sera organisé avec le PNUD, au siège de l’institution, le 18 octobre, avec d’éminents panélistes, sur le thème : « La force de la musique dans le processus de paix et de cohésion sociale ». Trois (03) autres panels professionnels suivront les 20 et 21 octobre, à l’hôtel Bravia. 04 séances de formation sont programmées pour renforcer la capacité de production musicale des artistes : community management, data analist, beat making, rédacteur en ligne et podcaster production. Il faut aussi compter avec les keynotes et speed meeting.
En matière de prestation, la troupe Salou de Mahamoudou Ilboudo ouvrira le bal, à travers les « REMA welcome night », en début de soirée, le 18 octobre. 9 artistes aux styles différents prendront le relais et se produiront en showcases devant les professionnels invités et le chaleureux public ouagalais, du 19 au 21 octobre, à Goethe Institut Burkina Faso. Il s’agira de mettre à l’honneur, lors des REMA 2023, cette scène musicale africaine qui bouillonne de créativité. Il est également prévu un concert à l’orphelinat de Loumbila pour les tout-petits et des formations sur les métiers de la musique.
Le déroulement des activités a été réparti sur plusieurs sites d’accueil, notamment, à la Cour du Naaba, à l’hôtel Laico Ouaga 2000, à Bravia hôtel, à Shamar Empire, au monument des Martyrs, sur les campus de l’université de l’Unité africaine (UA), ex-IAM, à Canal Olympia, à l’orphelinat de Loumbila et à Goethe Institut. Selon les organisateurs, le budget estimatif des activités est d’environ 200 000 000 F CFA et le taux de mobilisation était de 75%, à la date de la rencontre avec la presse. Ces 3 jours de réflexions et d’échanges, de partage d’expériences des acteurs de la musique autour de la « découvrabilité» sont partis du constat que des artistes talentueux peinent à sortir la tête de l’eau, parce que leur art n’est pas diffusé dans les médias et sur certaines plateformes. « Cela représente une entrave à leur carrière. Il est donc nécessaire que les acteurs mènent la réflexion pour trouver des mécanismes, afin de donner la chance à tous les artistes. La découvrabilité est une question qui existe depuis quelques années. Certains artistes sont mis à l’écart parce qu’ils ne font pas de gros chiffres sur les réseaux sociaux, alors que les artistes doivent avoir les mêmes droits sur les plateformes », a expliqué Alif Naaba.
Moumouni SIMPORE