• Augmenter la productivité agricole
• Pour sauver la crise humanitaire
• D’autres projets en vue
L’insécurité impacte les pôles de croissance de Bagré, Sourou et Samendéni. Conséquence, baisse de la production agricole dans un contexte sécuritaire qui a engendré une crise humanitaire. Pour y apporter une réponse efficace, le gouvernement de transition a décidé de mettre en place un dispositif spécial de sécurisation de l’agropôle du Sourou, en vue de reconquérir et stabiliser durablement ledit site.
En outre, il compte renforcer les dispositifs sécuritaires à Bagrépôle et à Samendeni. Pour le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, les pôles de croissance offrent d’énormes opportunités de réalisation d’infrastructures socioéconomiques et de création massive d’emplois pour les jeunes et les femmes.
Il dit être convaincu qu’une fois sécurisés et avec des moyens financiers conséquents, les agropôles vont doubler leurs rendements pour s’engager résolument sur la voie de la souveraineté alimentaire et de renforcement de la résilience des populations et de la stabilisation des territoires. Cette sécurisation va connaître son enracinement dans le cadre de la deuxième période (2024-2028) de mise en œuvre des pôles de croissance.
Un taux d’exécution financière de 42,54%
Ces décisions fortes ont été prises le 19 septembre 2023, à la faveur de la session ordinaire du Comité national de pilotage des pôles de croissance (CNPPC). La première période (2019-2023) a été évaluée sans complaisance autour du thème : « Mise en œuvre de la stratégie nationale de promotion des pôles de croissance (SNP-PC) : bilan et perspectives pour une contribution optimale des pôles de croissance à la résilience des populations et à la stabilisation des territoires ». Après 5 ans de mise en œuvre, il ressort que la première phase a eu un taux d’exécution physique de 36,35% et un taux d’exécution financière de 42,54% sur la période 2019-2023. Il ressort que 180 717 754 000 FCFA ont été dépensés sur une programmation de 424 766 682 000 FCFA.
Insécurité : 384.702 ha de terres cultivables abandonnés
Le chef du gouvernement a annoncé que la vulnérabilité alimentaire qui découle de la crise humanitaire montre que 2.195.758 personnes étaient dans une situation d’insécurité alimentaire difficile, dont 291.233 personnes en situation d’urgence et 22.480 en situation de catastrophe, selon les statistiques du ministère en charge de l’agriculture. Le chef de l’Exécutif souligne que sur le plan économique, les bases de la production ont été fortement fragilisées du fait que les zones de production agro-sylvo-pastorales et minières sont la cible d’attaques, entrainant ainsi leur abandon par les populations. A ce jour, les superficies de terres cultivables abandonnées s’élèvent à 384.702 ha, soit une perte de production estimée à 323.093 tonnes.
RD
Encadré
5 recommandations
-Recommandation 1 : Mise en place d’un dispositif de sécurisation de l’agropôle du Sourou et poursuite du renforcement de la sécurisation des autres agropôles ;
-Recommandation 2 : Préparation d’un contrat-plan entre l’Etat et Bagrépôle, dans le cadre d’une meilleure gestion de la répartition des attributions/prérogatives entre les deux parties ;
-Recommandation 3 : Conduite d’une évaluation de la contrepartie nationale du Budget de l’Etat injectée dans les projets et programmes de développement des pôles de croissance depuis 2011 ;
–Recommandation 4 : Fonctionnement du dispositif institutionnel des pôles de croissance ;
-Recommandation 5 : Diligence dans l’opérationnalisation du Projet d’appui à la mise en œuvre du technopôle pharmaceutique à Kokologho ;
-Recommandation 6 : maillage du territoire par les pôles de croissance et les pôles d’excellence, dans le cadre de la seconde phase de la SNP-PC en tenant compte des enseignements tirés (séquençage maitrisé) et du rôle des systèmes productifs locaux pour le développement harmonieux des collectivités territoriales.
