Il y a un mois, le Burkina Faso dénonçait la convention fiscale qui le liait à la France. C’était un des épisodes médiatisés de la lune de fiel que vivent Paris et Ouagadougou depuis l’avènement du MPSR2, le 30 septembre 2022. Derrière, Paris a pris des mesures de rétorsion contre le Burkina, en suspendant la délivrance des visas puis la suspension de sa coopération avec le pays des Hommes intègres. Cette semaine, les conséquences de cette décision sont en train d’être mises en œuvre, même si l’Ambassade de France à Ouaga ne le confirme pas. Les ONG et les associations françaises dépendant du ministère des Affaires étrangères ont été invitées à suspendre leurs activités, en tout cas, pas de nouveaux engagements. Cela va laisser des traces. Le durcissement de Paris n’étonne guère. Il est à la hauteur du rejet qu’il subit actuellement dans les pays du Sahel. Reste à savoir jusqu’où Macron va leur faire payer cette impertinence. Et c’est ici qu’on attend les militaires sur le terrain de la réponse sociale et économique en termes d’atténuation. Car, au-delà des discours, il faudra rassembler les populations autour d’actions et de projets qui libèrent le pays du joug de la métropole dans une Nation unie et solidaire. Nous sommes tous au pied du mur.
Par Abdoulaye TAO