Keys messages
• Les politiques de libéralisation et d’attraction des capitaux étrangers ont conduit à une amélioration progressive du recouvrement des recettes fiscales et à une augmentation du degré d’ouverture de l’économie nationale.
• L’augmentation des recettes fiscales a permis d’augmenter, au fil du temps, les dotations budgétaires en faveur de l’éducation notamment.
• Les flux d’IDE améliorent de l’éducation au Burkina Faso grâce à la pression fiscale.
• L’application effective de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) est un moyen de booster le développement du capital humain au Burkina Faso.
Accroitre l’éducation, un problème d’actualité ?
Le défi du développement du capital humain reste un sujet d’intérêt primordial pour les pays en développement notamment le Burkina Faso comme le stipule les principes clés 4 de l’ODD. Le pays peine à réaliser les objectifs d’offrir à tous une éducation inclusive et de qualité conformément à l’ordonnance n°59-45 du 6 janvier 1959 sur l’obligation scolaire de 6 à 16 ans et l’étendre au niveau supérieur. Les indicateurs l’éducation connaissent une baisse. Par exemple le taux brut de scolarisation a connu une baisse de 2,0 points de pourcentage entre 2019 et 2020 se situant à 47,3% et 49,3% respectivement en 2020/2021 est en 2019/2020. Le taux d’achèvement (TACH) qui est de 36,7% a connu une baisse de 2,3 points de pourcentage par rapport à 2019/2020.
Comment financer l’éducation ?
Longtemps laissé presqu’à la charge de l’Etat, les principaux obstacles liés l’accès à l’éducation au Burkina Faso restent les contraintes financières. Ainsi, de nombreux plans et programmes éducatifs restent en suspens notamment les plans d’action et les programmes de développement de l’éducation (Plan d’action 2022 d’amélioration de l’accès à l’éducation de 60% à 90% au primaire ; niveau du post-primaire, 48% à 50-58% et au secondaire, de 16% à 30%. Puisque le financement du système éducatif est en majorité assurer par l’Etat d’où la nécessité de trouver des sources efficaces de financement. L’étude permettra aux décideurs de mieux comprendre que le canal de mobilisation fiscale est la solution par laquelle les IDE affectent le développement du capital humain au Burkina Faso parmi tant d’autres canaux (revenu, productivité, et la diffusion de la technologie). Le pays s’est engagé dans des réformes de politique fiscale et industrielle visant à libéraliser davantage son économie et à attirer les IDE. Cette note politique résume les conclusions de l’étude de cas au Burkina Faso sur les liens entre l’investissement direct étranger (IDE) et le développement du capital humain, menée entre 1990 et 2021 afin de permettre à l’Etat burkinabé de mieux tirer profit des firmes multinationales.
Que doivent faire les décideurs politiques ?
Les résultats de l’analyse aussi bien qualitative et que quantitative montrent que les flux d’IDE améliorent le budget de l’éducation au Burkina Faso grâce à la pression fiscale. L’analyse montre que le système fiscal burkinabé est très favorable à l’investissement privé. Les politiques de libéralisation et d’attraction des capitaux étrangers ont conduit à une amélioration progressive du recouvrement des recettes fiscales et à une augmentation du degré d’ouverture de l’économie nationale. Cette augmentation des recettes fiscales a permis d’augmenter, au fil du temps, les dotations budgétaires en faveur de l’éducation notamment. L’étude recommande que le Burkina Faso continue à améliorer son système fiscal et à développer des politiques plus favorables pour attirer les IDE afin d’améliorer davantage le développement du capital humain. Le gouvernement devrait également se concentrer sur la promotion des investissements dans les secteurs qui ont un impact plus important et durable sur le développement du capital humain et veiller à une application effective de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Ces options permettent de résoudre les problèmes de financement de l’éducation qui en grande partie est la charge de l’Etat avec une population qui souffre déjà d’un niveau de pauvreté élevé et atteindre les objectifs de l’Axe 4 des ODD.
Références
« Déclaration mondiale sur l’Éducation pour tous, Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux, Jomtien, Thaïlande, 5-9 mars 1990 », Unesco, Éducation pour tous [en ligne], [réf. du 26 octobre 2004],
Borgetto Michel, « Égalité, solidarité… équité ? » p. 269-271 ; Borgetto Michel, « Équité, égalité des chances et politique de lutte contre les exclusions » in L’Égalité des chances…, p. 129-130 et p. 134-138.o
Source : Chambre des Mines du Burkina
Par: Porto BAZIE and Alain SIRI