Le premier voyage international du président de la Transition a eu lieu à l’occasion du Sommet Afrique-Russie. Normal. C’est le nouvel allié d’un Burkina Faso à la recherche de soutiens concrets en termes d’équipements militaires et autres pour bouter le terrorisme hors de son territoire. Les Etats n’ont que des intérêts.
Le nôtre ici, est de préserver l’intégrité du territoire, que sommes-nous prêts à monnayer contre un appui décisif, dans la mesure où de nombreux partenaires traditionnels nous font la moue, après avoir éconduit la France. Toute chose qui met plus de pression sur notre diplomatie qui doit obligatoirement nous ramener des satisfactions avec ces nouvelles idylles diplomatiques sur l’axe russe. Il nous faut des résultats concrets.
Le contexte est difficile pour la Russie, embourbée dans une guerre en Ukraine. Mais cette guerre lui a valu également des soutiens de pays africains. Elle en a besoin pour rebâtir son nouveau projet d’un monde multipolaire basé sur l’égalité. Pour les soutiens africains de la Russie, l’équation est simple. Au-delà de la diplomatie, cette nouvelle orientation des relations internationales doit avoir pour socle le développement économique durable, dans une relation gagnant-gagnant. Sur ce segment, Moscou a encore à faire ses preuves, à condition que ses partenaires l’y poussent.
Par Abdoulaye TAO