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Assemblées annuelles de la BID: 5,4 milliards de dollars pour relever les défis urgents

• 24 pays bénéficiaires

• Le Burkina Faso s’en tire bien

Les lampions se sont éteints sur les Assemblées générales annuelles 2023 du Groupe de la BID, tenues du 10 au 13 mai dernier, à Djeddah, dans la ville portuaire du royaume.

Le Ritz-Carlton tient lieu de Quartier général des rencontres : des huis clos en administrateurs de la banque au forum sur le secteur privé, en passant par les plénières et les rencontres B to B autour du thème général « Partenariats pour repousser les crises ». Les 57 pays membres que compte le Groupe de la Banque sont tous représentants par leurs gouverneurs ou leur suppléant, sans oublier les animateurs, les représentants des organisations du Groupe, les experts et autres consultants et toutes les structures qui se sont invitées à cette grande rencontre pour profiter des rencontres B to B. Plus de 2700 âmes étaient dans les couloirs du grand hôtel. A l’arrivée, l’évènement a attiré 4 452 participants de 90 pays à travers le monde, ainsi que 89 organisations régionales et internationales de premier plan travaillant pour le développement durable, selon les organisateurs, preuve de l’intérêt que suscitent ces Assemblées annuelles.

Le président de la BID et président du Groupe, Dr Muhammad Al Jasser, a déclaré, lors de la clôture des assises : « Durant les quatre derniers jours, nous avons revu les questions liées au développement avec nos partenaires et les pays membres. Nous avons discuté de la situation actuelle et de l’avenir du Groupe de la BID, prenant un certain nombre de décisions importantes au cours du processus. Les résultats de ces réunions annuelles ouvriront certainement la voie à d’autres succès à venir ».

Concrètement, plusieurs projets ont été validés et des accords de financement ont été signés avec 24 pays membres d’une valeur de 5,4 milliards USD pour relever les défis urgents qui entravent la croissance dans les pays du Sud, en mettant l’accent sur la santé, l’agriculture, la sécurité alimentaire, les PME, l’éducation et l’aide alimentaire, entre autres. Le Burkina Fao a ainsi bénéficié de financement pour des infrastructures routières, électriques. Au niveau du soutien au commerce, l’accord-cadre de coopération avec ITFC a été renouvelé. Il permet de mettre à la disposition du pays environ 495 milliards francs CFA pour le soutien à l’exportation des produits de base agricoles tels que le coton, l’importation d’intrants agricoles et de denrées alimentaires, l’importation de produits énergétiques de base tels que le pétrole et l’électricité, ainsi que la mise à disposition de lignes de financement et de confirmation de lettres de crédit aux banques locales, avec l’objectif de soutenir les PME et le secteur privé, etc.

Deux évènements importants ont également marqué ces Assemblées générales 2023. Il s’agit du soutien humanitaire à l’Afghanistan et de la reconduction de Fonds « Lives et Livelihood » (LLF 2.0), un instrument qui permet de mettre des fonds concessionnels aux Etats les plus faibles

Ainsi, en tant qu’administrateur du Fonds d’affectation humanitaire pour l’Afghanistan, la BID a signé sept accords pour des projets de développement durable inclusifs en Afghanistan, pour un montant total de 8 millions de dollars. Ce montant incluant des subventions du centre d’aide et de secours humanitaires du roi Salman.

La BID et ses partenaires internationaux de développement ont également lancé la seconde phase de son fonds « Lives et Livelihood » (LLF 2.0) dont l’objectif est de mobiliser des ressources qui soutiennent le développement économique dans 32 des pays membres les moins privilégiés de la Banque. La BID s’est engagée à une contribution de 325 millions de dollars de prêts hautement concessionnels au LLF 2.0, portant le total des subventions au fonds à 200 millions USD.

FW

Encadré

Chiffres clés de la BID

La conférence de presse inaugurale a vu le président du Conseil des gouverneurs, Romuald Wadagni, et le président du Groupe de la BID faire face aux questions des journalistes. Rappelant les chiffres clés de la banque, le président a rappelé que ce sont 170 milliards de dollars qui avaient été investis au profit des pays membres depuis sa naissance. Cette manne répartie par secteur des approbations nettes à partir des ressources ordinaires en capital de la BID, en 2022, est le suivant : transport 39,4%, agriculture 26,5%, eau, assainissement et services urbains 1,8%, éducation 3,5%, santé 15,2%, énergie 12,2%, autres 1,3%.

Pour 2022, le président de la BID annonce une croissance de 10% des financements octroyés pour un total de 10 milliards de dollars.

Sur les stratégies pour faire face aux crises, le mot clé, c’est développement du partenariat entre les Etats eux-mêmes et entre ces derniers et les institutions de développement. Pour le président du Conseil des gouverneurs répondant à une question, sur la prise en compte du secteur informel dans le développement des pays africains, il a rappelé qu’il était de la responsabilité des Etats de définir leurs priorités et aussi de travailler à avoir la confiance des populations en étant transparents et redevables vis-à-vis d’elles. Le président de la BID a également pris l’exemple de l’Indonésie, qui a fait le choix de prioriser son secteur éducatif comme base de son développement. o

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