• La peinture sur le visage en vogue
• Un véritable business au cours de ces 7 jours
La ville de Bobo a vibré du 29 avril au 6 mai, aux rythmes de la 20e édition de la Semaine nationale de la culture. Pour l’occasion, la foire artisanale et commerciale a officiellement ouvert ses portes le 30 avril. Considérée comme l’activité la plus importante de la SNC, la foire est un véritable tremplin pour nouer des relations et surtout faire des affaires. A l’occasion, une activité relativement nouvelle a attiré l’attention des festivaliers sur les différents sites de la biennale. Il s’agit des dessins ou peintures sur le visage.
Des jeunes, tous sexes confondus, postés aux entrées, d’autres se promenant dans l’enceinte de la cour de la SNC, pots de peinture en mains, accostent les visiteurs pour proposer leur service. Réaliser des dessins sur les visages. Considérés comme des artistes dessinateurs, et venus de plusieurs localités du pays, ces derniers disent vouloir contribuer, au moyen du dessin, à donner plus de couleurs à l’évènement et à rendre la fête encore plus belle. Aziz Soré, un des artistes dessinateurs, a laissé entendre que : « je suis venu spécialement de Ouaga pour cet évènement. Nous faisons des dessins sur les visages, lors d’évènements comme la SNC, le SIAO, le Fespaco… c’est une véritable activité d’artiste, car il y a une école de formation pour ça, mais je n’ai pas été dans cette école. J’ai appris cela avec des amis ».
Ces dessins semblent être vraiment appréciés par beaucoup de festivaliers, notamment, la frange jeune, au regard de l’engouement autour de ces artistes dessinateurs. Une jeune fille, Leila, qui vient de se faire faire un dessin sur le visage, nous confie : « Ce dessin est comme une preuve de mon passage à la SNC. C’est un peu comme quand nous étions enfants, et qu’on nous achetait des masques. Maintenant que je n’ai plus l’âge de porter des masques, je fais ce dessin sur mon visage ». Pour Dabiré, une autre ayant bénéficié des services des dessinateurs : « La SNC est un festival culturel. Ces dessins sont devenus comme une signature de la SNC, puisque presque tout le monde a ça sur le visage, donc je l’ai fait pour ressembler aux autres festivaliers. Et c’est très joli ». En ce qui concerne le prix de la prestation, Soré, un dessinateur, nous confie que ça dépend des dessins et de la matière utilisée. « Il y a des gens qui utilisent de la craie, donc eux, ils le font à partir de 100F. Mais moi, j’utilise de la « guoise », une qualité de peinture. Donc mes prix varient entre 300F et 500FCFA». Des coûts jugés abordables par les clients qui se réjouissent même de l’existence de cette activité. « Je trouve que c’est moins cher, comparé à la joie et à la satisfaction qui m’animent en ce moment », affirme mademoiselle Dabiré.
Exerçant leur activité en toute quiétude sans dépenser le moindre franc comme frais d’occupation, ces artistes dessinateurs sont de ceux qui se frottent les mains à cette foire. Toujours, selon Soré : « Je peux me faire un chiffre d’affaires de plus de 20.000f par jour. Et cela, parce que nous sommes devenus nombreux à faire ça, sinon avant, ce que je gagnais dépassait ça ».
Cette activité est génératrice de revenus pour de nombreux jeunes qui font leurs meilleurs chiffres d’affaires lors de grands évènements.
IB