• Pour combler le gap de plus de 2.000 milliards FCFA
• Sur un coût global de 7 673, 3 milliards FCFA
• Une nouvelle Constitution en vue
Les Burkinabè doivent s’attendre à de nouvelles mesures fiscales, à travers l’adoption des prochains budgets de l’Etat ou de nouveaux mécanismes de lever de fonds, à l’image de la contribution de l’effort de guerre. Et pour cause, le gouvernement de Me Appolinaire Kyelem de Tambèla est à la recherche de plus de 2.000 milliards FCFA pour équilibrer le budget de financement du Plan d’action de stabilisation et de développement (PASD) 2023-2025 estimé à 7.673, 3 milliards FCFA, à travers la levée des fonds propres et externes.
Le document du PASD, présenté le 11 avril 2023 aux représentants du peuple par la ministre chargée du Budget, Fatoumata Bako/Traoré, souligne que : « le PASD a un besoin de financement de 2.141,4 milliards FCFA, représentant 27,9% de son coût total ».
PASD : 4 axes prioritaires, dont la lutte contre le terrorisme
Pour le combler, le gouvernement de transition compte recourir à la poursuite de la numérisation des prestations de recouvrement ; à l’élargissement de l’assiette fiscale et le renforcement de la lutte contre l’incivisme fiscal et la fraude, etc. Il est aussi prévu d’approcher les « amis » financiers traditionnels du pays des Hommes intègres, avec l’accompagnement du secteur privé et des partenaires au développement. Fatoumata Bako/Traoré a mentionné que le PADS serait financé sur ressources propres à hauteur de 40,3% (soient 3 094, 5 milliards FCFA) et 31,8% (soient 2 437, 4 milliards FCFA) par les autres ressources extérieures, dont 12,5% pour les prêts et 19,3% pour les subventions.
En rappel, le PASD adopté en Conseil des ministres du 25 janvier 2023 est articulé autour de quatre axes prioritaires: lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale ; répondre à la crise humanitaire ; refonder l’État et améliorer la gouvernance et œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
Quelques chantiers prévus par le PASD
Renforcement des effectifs, 5.000 FDS et 90.000 VDP ont déjà été recrutés et placés en formation ;
Améliorer le maillage du territoire en services de sécurité opérationnels de 69,2% en 2021 à 77% en 2025 et faire baisser l’indice global d’insécurité de 1,1 en 2021 à moins de 1 en 2025 ;
Le coût du Plan de réponse et de soutien aux personnes vulnérables estimé à 281 milliards FCFA sur la période 2023-2025 ;
Améliorer l’indice de perception de la corruption en le faisant passer de 42/100 en 2022 à 45/100 en 2025 et réduire le temps moyen de traitement des affaires de flagrant délit de 65 jours en 2021 à 45 jours en 2025 ;
Le plafonnement des dépenses des campagnes électorales, règlementer le financement privé des partis et formations politiques, réviser le Code électoral, doter la Nation d’une nouvelle Constitution et renforcer la supervision des activités des partis politiques et des associations ;
La relecture du décret portant sur les taxes et redevances minières ;
La réforme du budget programme ;
La poursuite de la construction et le bitumage de routes et voiries pour un linéaire de 1 500 km ;
La réalisation de 4.000 km de nouvelles pistes rurales ;
La poursuite de la construction de la liaison ferroviaire Burkina-Ghana ;
Aménager au moins 25.000 ha de bas-fonds et de périmètres irrigués, octroyer des intrants et des équipements à prix subventionnés aux producteurs pour au moins 87 milliards FCFA ;
Injecter 150,8 milliards FCFA sur la période 2023 à 2025, dans la santé maternelle et infantile ;
L’électrification d’au moins 605 nouvelles localités ;
La construction d’au moins 7 110 logements décents.
Source : Dossier de presse