• En levant les goulots d’étranglements
• Pour lutter contre la vie chère
• CODESP : plus de 50% des recommandations mises en œuvre
Le secteur privé burkinabè, moteur de l’économie nationale, tant son apport dans les recettes de l’Etat est significatif. Gros pourvoyeur d’emplois et créateur de richesse nationale. Aujourd’hui, le secteur privé est durablement affecté par la Covid-19, la crise sécuritaire et la guerre ukrainienne. A ces difficultés s’ajoutent des tensions de trésorerie dues au fait que l’Etat burkinabè prend trop de temps pour liquider la dette intérieure. Il y a des entreprises qui sont dans l’attente de leur payement, après avoir exécuté un marché de l’Etat ou fourni des biens et services. Des situations qui perdurent à cause de la lourdeur administrative. Toutes ces difficultés ont toujours été portées à la connaissance du gouvernement et ce, à la faveur des rencontres annuelles gouvernement/secteur privé. Un cri du cœur qui a été entendu par le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambèla. En effet, le mardi 14 mars, à Ouagadougou, à la première session ordinaire 2023 du Comité de pilotage du cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé (CODESP), le chef du gouvernement a souligné que l’Etat n’était pas insensible aux difficultés que rencontre le monde économique. Selon lui, son gouvernement reste déterminé à amenuiser les goulots d’étranglements qui minent l’épanouissement du secteur privé burkinabè, pour faciliter l’émergence d’entreprises performantes, malgré les effets négatifs de la pandémie du Coronavirus sur le plan international et le contexte sécuritaire national difficile. Pour y parvenir, il a cité plusieurs actions fortes entreprises par le gouvernement, dans le but d’aplanir les effets de l’inflation que connaît actuellement le pays, avec pour corollaire, le renchérissement du coût des produits de grande consommation, mais aussi pour lutter efficacement contre l’insécurité.
Bientôt une date de rencontre gouvernement/secteur privé
Il s’agit, entre autres, de l’opération de recrutement et de formation de 50.000 volontaires pour la défense de la patrie, de l’intensification des opérations de sécurisation des grands axes routiers et de reconquête du territoire national et du renforcement de la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale. Le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda, a révélé que 50,26% des recommandations du CODESP avaient été mises en œuvre, à la date du 31 décembre 2022.
Il a annoncé que la rencontre annuelle de concertation et de dialogue entre le gouvernement et les acteurs du secteur privé se tiendrait à Bobo-Dioulasso (à une date ultérieure qui sera précisée), après toutes les autres rencontres sectorielles.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
La Banque mondiale va injecter près de 2.000 milliards FCFA en 2023
A la sortie d’une audience avec le Premier ministre burkinabè, le 13 mars 2023, la représentante de la Banque mondiale au Burkina Faso, Mbow Fam, a confié que pour l’année 2023, un portefeuille de près de 2. 000 milliards FCFA avait été mobilisé pour financer les secteurs stratégiques. Elle a souligné que la Banque mondiale était un partenaire de développement pour le Burkina Faso, avec un portefeuille de 27 projets financés pour un montant global des engagements de près de 2 000 milliards FCFA en 2023. Sur ce montant, un volume de près de 1 200 milliards n’est pas encore décaissé. Ce montant vise à la fois 13 secteurs d’activités qui devraient permettre d’apporter des solutions de développement dans des domaines aussi variés que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’énergie, le développement des infrastructures, des transports, mais aussi la gouvernance et la transformation du cadre macroéconomique du pays.o
