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Développement: les 5 remèdes pour une croissance à deux chiffres

• Selon la Banque mondiale

• Un symposium économique en parle

• Repenser les modèles de projets

La représentante-résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam, a souhaité que le pays développe davantage le secteur de la technologie, qui est un levier de croissance. (Ph. Yvan Sama)

Le hasard a fait du Burkina Faso, un pays stratégique, carrefour de l’Afrique de l’Ouest et qui possède un sous-sol riche en ressources minières, avec un capital humain conséquent. Des atouts pas, certes, exhaustifs mais qui devraient faire du pays des Hommes intègres un pays à forte croissance économique. Mais plus de 60 ans après son accession à l’indépendance, le pays demeure toujours sous-développé. Pourquoi cette incohérence ? La représentation de la Banque mondiale au Burkina Faso pense que la croissance à deux chiffres est bien possible, pour peu que certains goulots d’étranglements soient levés. Daniel Pajank et Kodzovi Abalo, tous deux Economistes principaux de la Banque mondiale, ont insisté sur 5 solutions (voir encadré 1). Mais avant ces solutions, les deux experts ont relevé que la pauvreté avait beaucoup reculé ces dernières décennies au Burkina Faso. Mais à celle-ci s’ajoute une faible connectivité du pays dans un monde de compétitivité. Un marché de l’emploi pas suffisamment ouvert aux femmes et aux jeunes. Un très faible niveau d’investissement public et privé. Le pays est confronté à une faible productivité agricole et de services. Ces failles ont été soulevées à partir de la thématique suivante : « Vers une croissance plus efficace, plus durable et plus inclusive au Burkina Faso-résultats préliminaires et processus d’engagement du mémorandum économique-pays (CEM en anglais). C’était à la faveur du symposium de recherche pour enrichir le mémorandum économique du pays qui a eu lieu du 7 au 10 mars 2023, à l’Université Thomas Sankara.

Sortir le pays de la pauvreté est possible

La contribution des enseignants –chercheurs de l’UTS est très attendue. (Ph. Yvan Sama)

La représentante-résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam, a souhaité que le pays développe davantage le secteur de la technologie, qui est un levier de croissance. Face au recul de la pauvreté, elle s’est demandé si ce sont les modèles de programmes proposés depuis les décennies passées qui sont inappropriés. Si tel était le cas, la Banque mondiale pourrait revoir sa copie. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Dr Aboubakar Nacanabo, révèle que se développer autrement est bien possible au Burkina Faso. Il a martelé que c’est pour cela que le gouvernement de transition travaille à dynamiser les secteurs porteurs de l’économie. Toute chose, dit-il, qui pourrait élever le taux de croissance à 5,3% en 2023. Le ministre en charge de l’agriculture, Dr Denis Ouédraogo, a insisté sur le fait que l’agriculture doit être la locomotive de la croissance. Pour lui, c’est la seule manière d’avoir des effets d’entrainement sur l’économie nationale. Le ministre a évoqué que le gouvernement avait entrepris des réformes structurelles pour sortir le pays de la pauvreté. Tous les intervenants ont salué la rencontre du symposium et recommandé sa tenue régulière.

Ambéternifa Crépin SOMDA

Encadré

A propos du  symposium

Le symposium s’inscrit dans le cadre de la préparation d’un important travail analytique effectué par la Banque mondiale pour chaque pays, à savoir, le Mémorandum économique pays, « country économic mémorandum ». Ce rapport analyse les évolutions économiques du pays au cours des décennies passées, tout en mettant l’accent sur les sources et obstacles à la croissance, et projette des scénarios alternatifs de croissance sur le long terme. Pour le Burkina Faso, ledit symposium a voulu être participatif en voulant recueillir les contributions des chercheurs universitaires pour enrichir les travaux analytiques. Les recommandations de politiques publiques seront ensuite transmises au gouvernement, afin d’orienter l’économie vers des scénarios porteurs d’une croissance plus forte, plus efficiente, plus résiliente et plus inclusive. La Banque mondiale a associé l’Université Thomas Sankara dont 12 articles de recherche viendront enrichir et compléter l’analyse des experts de Bretton Wood. La contribution de la Direction générale de l’économie et de la planification a été sollicitée.

Encadré 2

Les 5 remèdes pour sortir

le pays de la pauvreté

– La modernisation et la mécanisation de l’agriculture ;

-L’amélioration et l’utilisation des technologies plus sophistiquées ;

-L’amélioration du capital humain et la promotion de l’égalité entre les sexes ;

-Privilégier l’investissement public ;

-Et encourager l’investissement privé.o

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