• Juguler les impacts négatifs du défi sécuritaire, humanitaire
• Et les conséquences de la crise russo-ukrainienne sur le commerce du pays
• Des recommandations ont été formulées
Le secteur du commerce occupe une place importante dans le développement économique du Burkina Faso. Cependant, le contexte socio-économique difficile, marqué par des crises auxquelles le pays est confronté, impacte négativement sur le secteur.
Cette situation a amené les acteurs à exprimer un besoin urgent de réformes. C’est dans ce cadre que s’est tenu, le 16 février 2023, à Ouagadougou, le premier symposium national sur le commerce. Cette rencontre avait pour objectif de réfléchir sur les préoccupations du commerce au pays. Il a été organisé par le ministère du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises (MDICAPME), en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).
Ce premier symposium national sur le commerce a réuni toutes les parties prenantes aussi bien du gouvernement que du secteur privé, mais aussi des organisations de la société civile autour du thème : « Commerce et transformation des produits locaux : quelle dynamique pour une croissance inclusive ? ». La cérémonie était placée sous le haut patronage du Premier ministre, Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambèla. Il était représenté par le ministre du Commerce, Serge Gnaniodem Poda. Selon ce dernier, cette rencontre permettra de faire le diagnostic des contraintes qui minent le secteur du commerce au Burkina Faso et d’y trouver des solutions appropriées, afin qu’il continue de jouer un rôle fondamental pour le développement du pays. « Au nombre de ces contraintes, on peut citer, entre autres, le faible niveau d’application et l’inadéquation de certains textes régissant le commerce au Burkina Faso, les difficultés inhérentes à la mise en marché de la production nationale et le faible degré d’incitation à la transition du commerçant au statut d’industriel », a-t-il ajouté.
Pour le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo, la présente rencontre donne l’opportunité de mener des réflexions fécondes autour des préoccupations majeures des acteurs du secteur du commerce. Il s’agit, notamment, de la règlementation du commerce par le respect des dispositions de la loi sur le commerce et la concurrence, du respect de la catégorisation en commerce de gros, de demi-gros et de l’exigence de la préférence locale dans la commande publique pour l’approvisionnement en denrées alimentaires, en tenues scolaires, des grands centres de consommation (les cantines scolaires, les casernes, les hôpitaux…). A cela s’ajoute le renforcement du soutien aux initiatives de transformation locale par la mise en place de mécanismes de facilitation à l’installation d’unités industrielles de production locale dans toutes les régions. Pendant 24 heures, les travaux ont permis aux participants de porter leurs réflexions sur deux panels ponctués de cinq communications et suivis d’échanges. A la clôture du symposium, les participants ont formulé des recommandations aussi bien à l’endroit du secteur privé que du gouvernement pour apporter des solutions aux contraintes liées au développement du commerce au pays.
TA
Encadré
Quelques chiffres du secteur
S
elon le ministre du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, en termes de formation du Produit intérieur brut, l’activité commerciale a contribué à plus de 9,6% au PIB en 2022 et le secteur tertiaire dans son ensemble à plus de 44% du PIB.o