• De l’argent frais pour le Trésor public
• 29,9 milliards FCFA encaissés par le Burkina Faso
• Sur des maturités de 182 jours et 5 ans
Le Trésor public du Burkina Faso a réussi à mobiliser 29,931 milliards FCFA. De l’argent frais obtenu sur le marché financier régional, le 15 février 2023.
Le pays avait mis en adjudication une enveloppe de 30 milliards FCFA. A la fin de la vente, il s’est retrouvé avec des soumissions globales provenant des investisseurs de 37,48 milliards FCFA. Ce qui correspond à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 124,95%. Un engouement pour les titres émis par le Burkina qui, malgré tout, a rejeté des propositions pour plus de 7, 55 milliards FCFA. Ainsi, le taux de couverture du montant mis en adjudication par les soumissions retenues s’élève à 99,77%.
Ces deux opérations simultanées marquent le retour de la signature Burkina Faso sur le marché financier régional. Il s’agit de la première intervention du Burkina Faso sur les maturités de 182 jours et 5 ans pour ce qui concerne l’année 2023. L’on se rappelle du communiqué des acteurs du marché des titres publics qui ont informé, le 18 janvier 2023, de l’annulation de l’émission simultanée des bons assimilables du Trésor du Burkina. Le Burkina a décidé de surseoir à cette opération qui devait mobiliser 40 milliards FCFA en BAT de 91jours et 364 jours. Une opération qui était prévue conformément au calendrier indicatif des émissions de titres publics.
Il a fallu attendre un an, à un jour prêt, pour revoir le Burkina Faso sur une maturité de 182 jours. La dernière date du 16 février 2022. Ce type d’émissions offre plusieurs avantages. Les Bons assimilables du Trésor offrent un placement à court terme répondant à des impératifs de gestion de trésorerie alliant sécurité et qualité, avec une rémunération connue et payée d’avance à l’investisseur, lors de l’acquisition des titres, etc.
Pourtant, les investisseurs ne s’y sont pas précipités. Le montant global des soumissions pour ce BAT a été de 12, 25 milliards FCFA pour une somme totale retenue de 8,2 milliards FCFA, soit un taux d’absorption de 66,91%. Ce sont des soumissionnaires du Burkina qui ont proposé la totalité du montant, à savoir 12,25 milliards. Sur l’émission de 5 ans par contre, des investisseurs d’autres pays ont soumissionné à l’appel du Burkina Faso. Résultat, un montant global des soumissions de plus de 25 milliards, dont 21,73 milliards FCFA retenus. Avec en prime, des soumissionnaires venus du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo. Au total, sur les 29 milliards recherchés sur le marché régional, les soumissionnaires burkinabè y ont répondu pour 16,225 milliards.
A noter que les prochaines tombées du Burkina Faso s’élèvent à 28,36 milliards FCFA de service de la dette prévu en mars 2023.
NK
Encadré
Des besoins de liquidités ?
En début janvier 2023, le Burkina a levé 173 milliards sur le marché régional de l’Umoa, par appel public à l’épargne. Le pays était à la recherche de 150 milliards FCFA. A la clôture de l’opération, le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, affirmait que le taux de couverture de 115,33% « traduit un réel engouement des investisseurs ». A la suite de cette levée de fonds, voilà que les émissions simultanées du 15 février viennent renflouer les caisses du Trésor.
La veille de ces émissions sur le marché, L’Economiste du Faso a appris que le ministère des Mines a réquisitionné 500 kg d’or auprès de deux sociétés minières. Une mesure exceptionnelle qui pose des questions sur les besoins en liquidités du pays. o