• Les USA et la France les plus grands contributeurs
• Une répartition par région inégalitaire
• 632 492 personnes sensibilisées sur des questions de santé publique
Les Organisations non gouvernementales (ONG), les Associations de développement (AD), de même que les Fondations sont des acteurs de développement aux côtés des pouvoirs publics. Elles sont des partenaires qui contribuent à la mise en œuvre et au suivi-évaluation des politiques publiques de développement.
A cet effet, elles collaborent avec les structures déconcentrées et décentralisées pour la mise en œuvre et le suivi de leurs interventions au bénéfice des populations cibles. A la date du 31 décembre 2020, 347 ONG/AD et Fondations disposaient de conventions d’établissements avec l’Etat, selon la Direction du partenariat avec les ONG (DP-ONG). Seulement 47 étaient burkinabè, et les 300 d’origine étrangère. En termes de répartition par pays d’origine, la France, les USA et le Burkina Faso occupaient respectivement les trois premières places. 70 ONG pour la France et 54 pour les USA. Elles agissent dans nombre de secteurs de planification et leurs actions couvrent l’ensemble du territoire national. La réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations, à travers la mise en œuvre des projets/programmes de développement, sont au cœur de leurs activités. Leur concours au développement est estimable et se décline sur plusieurs volets.
De la contribution financière
Malgré le paysage national en proie à une insécurité grandissante et à la pandémie de la Covid-19, les ONG/AD et Fondations ne cessent d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ses politiques dans tous les secteurs socioéconomiques de développement à travers les treize (13) régions du Burkina Faso. Bien qu’elles soient limitées dans leurs actions sur le terrain, leur contribution va grandissante, souligne le dernier rapport sur les contributions des ONG/AD et Fondations.
Ainsi, l’aide financière reçue s’est établie à 111,54 milliards FCFA en 2016. De 2016 à 2020, la contribution a une tendance ascendante, avec une légère baisse en 2018 de 3,13 milliards FCFA par rapport à 2017. En 2020, elle a atteint 161,65 milliards FCFA, contre 142,78 milliards FCFA en 2019, soit une augmentation de 18,87 milliards FCFA. Telles sont les données révélées par le rapport. Cette contribution financière n’est pas répartie de manière égalitaire aux différentes régions qui composent le pays.
Toujours, selon ledit rapport, en 2020, les investissements les plus importants ont été réalisés dans les régions du Centre, du Centre-Nord et du Nord (plus de 10 milliards FCFA) et les plus faibles ont été enregistrés dans les régions des Cascades, du Plateau central et du Sud-Ouest (en moyenne 2,51%). Toutefois, en raison de la non-ventilation des données chiffrées par certaines ONG/AD et Fondations, 49,00 milliards FCFA en 2020 n’ont pu être désagrégés par région. La contribution apportée par ces organisations n’est pas que financière.
Des réalisations physiques
Plusieurs réalisations ont été faites au cours de la période 2016-2020. Dans le domaine de l’éducation et de la formation, 135 établissements scolaires et 858 salles de classes ont été construits et 915 centres d’alphabétisation ouverts. En outre, 22 741 apprenants ont bénéficié du programme d’alphabétisation mis en œuvre, 415 775 élèves ont été parrainés, 44 710 enseignants ont été formés et 23 561 jeunes ont bénéficié d’une formation professionnelle.
Sur le plan sanitaire, 58 Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et 34 unités médicales ont été réalisées. Également, 1 818 419 personnes ont bénéficié de prise en charge sanitaire, 146 128 agents de santé ont été formés et 8 632 492 personnes ont pris part à des séances de sensibilisation sur des questions de santé publique.
Dans le secteur de la production agro-sylvo-pastorale, 7 481 fosses fumières et 934 unités d’élevage ont été réalisées. Aussi, plus de 7.013 ha de terres cultivables ont été aménagés, 199 378 producteurs et 7 635 groupements ont bénéficié de formations. Il faut noter également que 1515 personnes ont reçu du bétail pour l’embouche. Il a été enregistré, au cours de l’année 2020, la réalisation de 4 826 points d’eau maraîchers et pastoraux (forages, puits, boulis), contre 52 en 2019, soit une augmentation de 4.774 points d’eau. Dans le secteur de l’environnement, eau et assainissement, 879.876 arbres ont été mis en terre, 610 698 plants ont été produits et 4 265 ha de sites antiérosifs ont été aménagés.
Face aux problèmes d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement, 3 826 points d’eau potable ont été disponibilisés, 1 688 réhabilités, 56. 299 latrines construites dans divers cadres de vie et 65.968 kits d’hygiène ont été distribués. Aussi, 27 767 acteurs ont bénéficié de renforcement de capacités en lien avec le secteur. Dans le secteur du travail, emploi et protection sociale, 1.037.052 personnes vulnérables ont bénéficié, de 2016 à 2020, de prises en charge économique, vestimentaire, nutritionnelle, etc.
A partir de l’année 2018, le nombre de personnes vulnérables a considérablement augmenté du fait de l’insécurité qui a entrainé le mouvement de populations et la précarité des ménages. C’est ce qui ressort dans le dernier rapport sur la contribution des ONG/AD et Fondations au développement.
RO (Collaborateur)
Encadré
Répartition des ressources selon la provenance
Parmi les 10 plus grands pays contributeurs au titre de l’année 2020, les USA occupent la première place, avec une contribution totale de 35,21 milliards FCFA, suivis de la France avec 31,37 milliards FCFA. Le Danemark occupe la troisième place avec 11,37 milliards FCFA, suivi du Burkina Faso avec un montant de 10,25 milliards FCFA. La contribution des autres pays varie entre 4,39 milliards FCFA et 9,12 milliards FCFA.
