• SONABHY : vers un nouveau schéma pour sécuriser l’approvisionnement
Après une fin d’année mouvementée dans les stations d’essence, lié aux rumeurs de rupture de carburant, les choses sont rentrées dans l’ordre. Mais la question des difficultés de trésorerie de la Sonabhy reste entière. Le ministre en charge du commerce a fait une communication orale, lors du Conseil des ministres du 11 janvier, et a reçu des instructions dans le sens de proposer un nouveau schéma qui mette fin à la dégradation continue de la situation de la Société.
« Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de proposer un schéma qui permettra de rompre avec la tendance à la dégradation continue de la situation de la Sonabhy, pour mieux sécuriser les approvisionnements du Burkina Faso en hydrocarbures». L’Etat doit à la Sonabhy 489,69 milliards FCFA, obligeant celle-ci à s’endetter auprès des institutions financières locales et internationales ». La dette de la Société auprès de ses fournisseurs s’élève à 149,81 milliards FCFA. Ces derniers exigent désormais du cash pour approvisionner les dépôts côtiers de la Sonabhy. Tension de trésorerie rime donc avec tension d’approvisionnement, en attendant le nouveau schéma du gouvernement pour permettre à la Sonabhy d’être à l’abri d’une crise financière.
• France/Burkina : un sapeur-pompier pour faire baisser la tension
La Secrétaire d’Etat français, Chrysoula Zacharopoulou, chargée du développement, de la francophonie et des partenaires internationaux, était à Ouagadougou, le 10 janvier dernier.
Elle a été reçue par le président de la Transition à un moment où le sentiment antifrançais a le vent en poupe au Burkina Faso. Le gouvernement a demandé le départ de l’Ambassadeur de France, tandis que la rue demande le départ des militaires français du territoire burkinabè. Pour ne rien arranger au panier de la discorde, le président de la Transition a lui-même annoncé la suspension de la convention qui lie l’Etat au Groupe français Méridiam, pour la gestion du futur aéroport de Donsin, au grand soulagement du Collectif des syndicats de l’aéronautique qui estime que cette concession de trente ans est un vrai bradage. Le Collectif demande l’annulation du contrat. Sur tous ces sujets qui fâchent, la Secrétaire d’Etat a rappelé la disponibilité de son pays au dialogue et à maintenir le partenariat.
• Marché financier : 40 milliards pour démarrer l’année
Ça y est. Après s’être fait discret sur le marché financier régional, le Burkina Faso revient sur le marché financier régional, à travers l’émission de Bons assimilables du Trésor. Prévue pour se dérouler le 18 janvier 2023, l’opération devra permettre au pays de lever 40 milliards de FCFA.
Par ailleurs, le calendrier d’émissions de titres publics du Burkina Faso pour l’année 2023 a été divulgué. Au nombre des instruments que le pays entend utiliser, on compte deux Appels publics à l’épargne d’un montant de 150 milliards chacun. Au total, le pays sera à la recherche de 1.030 milliards FCFA pour 2023.
• Médias : l’abonnement (paywall), principale source de revenus
C’est du moins ce qu’annonce le Reuters Institute, qui a publié ses tendances pour le secteur des médias en 2023. Et pour 80% des éditeurs de presse interrogés par l’institut, le paywall sera leur principale source de revenus pour cette année.
Les abonnements devancent, notamment, l’affichage publicitaire en ligne (display advertising) qui, avec 75%, est anticipé comme 2e source de revenus, et la publicité intégrée, comprenant essentiellement les articles et autres contenus sponsorisés, qui ont recueilli seulement 58% des votes des sondés.
En 2020, la publicité intégrée avait recueilli 75% des votes et était anticipée comme deuxième source de revenus des médias, derrière le display advertising et ses 81%. Lors de l’édition 2020 de l’étude, les éditeurs de presse voyaient les abonnements comme la 3e source de revenus. Ce paradigme a totalement changé. Notons toutefois que les médias visés par l’institut Reuters sont des médias internationaux et américains.
