Dans le cadre de l’effort de guerre souhaité par le gouvernement, une des propositions consiste à prélever 1% du salaire net des travailleurs, qu’ils soient du public ou du privé. L’administration publique compte plus de 200.000 agents et le privé un peu plus. Les estimations du gouvernement risquent d’être compromises, avec la sortie de l’Unité d’action syndicale (UAS) qui en conteste le bien- fondé. C’est un effort supplémentaire de trop demandé aux travailleurs, a estimé l’organisation qui pointe d’autres niches.
Cette contestation naissante appelle le gouvernement à préciser très rapidement le caractère volontaire ou pas de ce prélèvement et sa modalité, afin de ne pas créer une tension sociale inopportune et des remous dans certaines sociétés. Chat échaudé a peur de l’eau froide. Les syndicats ont toujours en mémoire l’institution de l’IUTS sous la «garangose» et qui sévit jusqu’aujourd’hui.
Personne ne peut douter du patriotisme des syndicats. Ils ne sont pas contre l’effort de guerre. Leur message est clair, une meilleure gouvernance permettrait d’éviter de pressurer les contribuables, doublement victimes de la mal gouvernance du pays. Ceci étant dit. Malgré l’urgence de gérer les besoins de la guerre, le gouvernement doit donner des gages aux syndicats cette fois-ci.
Par Abdoulaye TAO