• Avec des acteurs qui ont contribué à sa mise en œuvre
• « A la découverte de la RDP »
Le 3 novembre 2022, à Ouagadougou, le Comité international du Mémorial Thomas Sankara a organisé un panel sur le thème : « Le discours d’orientation politique du CNR et les fondements d’un développement endogène : économie, paysannerie, administration et organisation du territoire ». Cette activité rentrait dans le cadre d’une initiative dénommée « A la découverte de la Révolution démocratique et populaire (RDP) ». Objectifs : revisiter les programmes mis en place par le Président Thomas Sankara, sous la Révolution, afin que la jeune génération puisse s’en inspirer pour contribuer au développement endogène du Burkina Faso.
Sous la houlette du Président Thomas Sankara, le Burkina Faso a initié des politiques de développement dans plusieurs secteurs, qui ont permis au pays d’amorcer son développement endogène. C’est ainsi que le pays a atteint l’autosuffisance alimentaire en moins de 5 ans. Malheureusement, après la chute de Sankara, plusieurs de ces politiques ont été abandonnées par le nouveau régime, freinant le pays dans son élan de développement.
Pourtant, les politiques développées dans le programme du Président Sankara sont toujours d’actualité. Leur mise en œuvre pourrait contribuer à pallier considérablement les problèmes qui entravent le développement du pays. Dans l’optique de susciter l’intérêt de la jeune génération au programme de Sankara, le Mémorial Thomas Sankara a initié « A la découverte de la RDP », une activité au cours de laquelle, des acteurs de la Révolution s’entretiennent sur une thématique avec la jeunesse. « A la découverte de la RDP est une initiative qui consiste à revisiter le programme du Président Thomas Sankara, en interrogeant directement les acteurs clés qui avaient contribué à sa mise en œuvre, afin que la jeune génération puisse s’inspirer des initiatives prises sous la Révolution et de voir dans quelle mesure elle pourrait prendre cela en compte dans la construction des politiques publiques actuelles pour permettre au Burkina Faso d’amorcer un réel développement économique, culturel et politique », a expliqué le coordonnateur de « A la découverte de la RDP », Sanpawendé Ouédraogo.
Il s’est dit satisfait de la mobilisation des participants. Il faut noter que c’est une activité mensuelle qui se tient chaque premier jeudi du mois.
Le journaliste à la retraite, Sita Tarbagdo, s’est entretenu avec les participants sur le sous- thème « La paysannerie à l’ère de la Révolution démocratique et populaire ». Dans sa communication, il a présenté le contexte dans lequel se trouvait la paysannerie au Burkina Faso, avant la Révolution. Il l’a dépeint d’un tableau sombre caractérisé par des contraintes économiques, politiques, sociales, climatiques, de domination et de soumission, ainsi que de spoliation par des forces sociales exploiteuses aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.
Avec l’arrivée des révolutionnaires, sous la direction du Capitaine Thomas Sankara, plusieurs mesures ont été adoptées pour tenter d’inverser la tendance.
« Le CNR voulait une transformation radicale des mentalités au niveau des paysans, pour leur faire accepter qu’ils étaient les seuls acteurs de leur propre développement.
Il y a eu un certain nombre de mesures qui ont été prises pour leur redonner confiance. Malheureusement, ces décisions n’ont pas toujours été exécutées selon les attentes du CNR. Le monde paysan est toujours là, en se référant sur ce que le CNR avait comme ambition pour cette paysannerie, il pourra enfin les mettre en œuvre, car la vie est une continuité », a indiqué Sita Tarbagdo.o
TA
Encadré
Quelques grandes réalisations du CNR en faveur de la paysannerie
La création du ministère de la question paysanne ;
La construction de 2500 petits barrages ;
La suppression de l’impôt de capitation et de l’impôt sur le capital élevage ;
L’élaboration de plans de développement rural pour organiser les paysans ;
L’intensification des programmes de formation technique ;
La production d’engrais organique ;
La fabrication de charrues à partir de carcasses de vieilles voitures ;
La valorisation de surfaces cultivables autour des grandes retenues d’eau comme le Sourou et la Kompienga. o