Les 32e Journées nationales de la qualité (JNQ) et la 11e édition du Prix burkinabè de la qualité ont eu lieu les 28 et 29 juillet 2022 à Ouagadougou. Une occasion de faire un point sur les avancées dans la mise en place d’une infrastructure qualité nationale efficace pour soutenir la compétitivité de l’économie. Au cœur du dispositif national, se trouvent l’ABNORM (l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité) et l’Association burkinabè pour le mangement de la qualité (l’ABMAQ). Elles font dans l’accompagnement et la promotion de la qualité et co-organisent depuis une dizaine d’années, cet évènement. Si l’ABMAQ n’est plus à présenter, l’ABNORM, quant à elle, prend de la voilure, dans la mesure où une bonne partie de la mise en œuvre de la politique nationale qualité repose sur elle. Créée en 2012, l’agence à la charge de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de normalisation, de certification, de contrôle et de promotion de la qualité, de métrologie et d’accréditation. A ce titre, elle a la charge de la gestion de normalisation et de la certification à la Norme Burkina Faso(NBF) pour les produits locaux. C’est un certificat valable 12 mois et qui garantit à son détenteur le respect des normes de qualité et d’hygiène. Pour le consommateur, c’est un élément rassurant, qui crée la confiance dans le produit, et pour l’entreprise, c’est un élément de compétitivité et de transparence. Les entreprises du secteur agro-alimentaire et des cosmétiques ont compris cette nécessité. Ainsi, 56 unités de production ont fait certifier 192 produits. Deux régions se répartissent le gros lot des certifications BNF. Il s’agit de la région du Centre, qui compte 23 unités avec 76 produits à la norme, et la région des Hauts-Bassins, qui compte 19 entreprises avec 60 produits certifiés.
La base de données de l’ABNORM retrace également les entreprises qui se sont conformées à la norme HACCP sur ce segment, les candidats ne se bousculent pas. Elles ne sont que 5 : SN Citec, qui est également la seule huilerie conforme à la norme NBF, APISAVANA ; SANLE Séchage Export ; SOTRIA-B, SODEPAL, ALEPA (ALIA Industries).
HACCP (Hazard analysis critical control point), traduit par système d’analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise est une méthode de limitation des risques liés aux aliments et à leur transformation, elle est obligatoire pour tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Elle est très recommandée dans le secteur agro-alimentaire. Si au niveau de la Norme BF et de HACCP, l’ABNORM assure la veille avec sa base de données, ce n’est pas le cas avec les normes ISO, le pays ne dispose pas encore de base de données formelles sur les entreprises certifiées aux différentes normes ISO, notamment, la 9001 et la 14022. Les entreprises candidates se font accompagner par des cabinets nationaux ou internationaux. Celles que nous avons pu référencer sont celles qui se présentent comme les premières certifiées dans leur secteur d’activité. Dans le lot, il y a des établissements privés et publics.Au niveau des banques, Coris Bank se distingue, dès 2010, avec la certification ISO 9001 :2008, puis en 2016, avec ISO 9001 :2015, qu’elle reconduit régulièrement.
Au niveau des télécommunications, l’ONATEL fait office de leader avec une première certification obtenue en 2012 à la norme ISO 9001 :2008, pour ses services de qualité. L’ONEA au niveau du service public. Les sociétés d’Etat et les établissements publics de l’Etat ont été encouragés à s’engager dans le management de la qualité et à se faire certifier aux normes internationales dans leurs secteurs respectifs. Une résolution avait été prise lors de l’avant dernière assemblée générale des établissements. Il s’agit de la résolution n°2021-04/AG-EPE relative à l’implémentation de la démarche qualité au sein des établissements publics de l’Etat (EPE).o
FW