L’Organisation pour le renforcement des capacités de développement (ORCADE) a tenu un atelier le jeudi 07 avril 2022 à Ouagadougou. L’objectif de cet atelier était de présenter les résultats d’une étude qu’elle a faite sur l’exploitation minière artisanale et à petite échelle au Burkina Faso. Aussi, il s’agissait de recueillir d’autres contributions et propositions auprès des participants, en vue de compléter son étude. C’était en présence de plusieurs ministères et organisations de la société civile, entre autres, le ministère de la Justice, de l’Economie, des Mines, de l’Environnement, de l’Agriculture, les Impôts.
Pour une bonne promotion de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), des OSC de la zone anglophone et francophone envisagent d’accompagner leurs gouvernements respectifs. C’est dans cette optique que l’ONG ORCADE a mené une étude sur l’état des lieux de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle au Burkina Faso. Pour le Directeur des programmes de l’ONG ORCADE, Jonas Hien, cette étude répond à la dynamique d’accompagnement de la société civile pour le développement du secteur minier. Le Burkina dispose d’une richesse (l’or) et cela devrait servir pour améliorer les conditions de vie des populations et développer d’autres secteurs comme l’agriculture, l’environnement, l’industrialisation, l’énergie, a-t-il ajouté. Cependant, la réalité semble être le contraire à l’issue des résultats obtenus de l’étude. « A l’issue de cette étude, nous pouvons retenir que nous n’avons pas une politique ou un mécanisme de financement de notre secteur minier. Nous avons un secteur minier qui nous procure de l’argent, mais on ne sait pas comment cet argent est utilisé », a déclaré le Directeur des programmes de l’ONG, Jonas Hien. Pour ce faire, tous les ministères doivent s’impliquer et avoir une vision globale de promotion du secteur minier, car le ministère des Mines à lui seul ne peut pas développer ce secteur. Par exemple, l’orpaillage impacte l’agriculture mais le ministère de l’Agriculture n’est pas visible sur les questions minières pour protéger l’agriculture familiale. Des recommandations ont été faites à l’endroit des différents ministères, notamment, une réorientation du secteur minier en combinant les différents types d’exploitation : artisanale, semi-mécanisée et industrielle pour avoir une vision holistique et faire en sorte qu’il y ait une bonne coordination des structures de l’Etat. L’élaboration et la mise en œuvre de la vision pays en cohérence avec la vision minière africaine. La décentralisation de la gestion de l’exploitation minière artisanale. La dynamisation ainsi que la dotation en moyens nécessaires conséquents de l’ANEEMAS et de l’ONASSIM pour contribuer à la lutte contre l’insécurité. La vulgarisation de la vision minière africaine par les OSC pour accompagner l’Etat burkinabè dans l’élaboration et la mise en œuvre de la vision pays.
Flora SANOU (Stagiaire)