Une suspension en janvier juste après le coup d’Etat du 24 janvier et renouvelée en fin mars par le directoire du MCA. C’en est fini du second Compact burkinabè, négocié depuis 2018 et dont l’Unité de coordination était en train de procéder au recrutement de personnel complémentaire. Le motif est connu, les Américains ont une sainte horreur des coups d’Etat. La première suspension consistait à voir venir les choses en termes de retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il faut croire que le contenu et l’agenda proposés par la Transition n’ont pas convaincu le Board de MCC. Le Burkina est donc déclaré inéligible aux appuis du MCA. Le robinet de 262 milliards est donc fermé. Un véritable manque à gagner pour notre économie, et surtout pour le secteur de l’énergie qui n’a jamais obtenu une telle concentration de ressources pour réduire son déficit et améliorer son offre.
Pris dans le feu de l’action de la mise en place du processus transitionnel, l’on a probablement ignoré ce dossier, pas eu le temps d’envoyer des médiateurs à Washington et de lui donner des gages. C’est le premier gros revers diplomatique de notre pays. Reste à espérer que le gouvernement nous évite un second revers en termes de sanctions de la CEDEAO.
Abdoulaye TAO