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Transformation digitale au Burkina Faso: l’ANPTIC au cœur de la digitalisation des services publics

Le SG de l’ANPTIC, Inoussa Traoré. (Ph. Yvan Sama).
Raccordement des sites administratifs du pays par l’élargissement du réseau informatique national. (Ph. Yvan Sama).

L’économie numérique, l’entrepreneuriat numérique, les e-services sont, entre autres, les termes en vogue de nos jours. Tous ces concepts sont liés à la transformation digitale. A l’instar des autres pays, le Burkina Faso est, depuis un certain nombre d’années, tourné vers la digitalisation. Elle apparaît comme un facteur-clé du développement économique du pays. Cependant, le pays ne dispose pas encore de ressources nécessaires pour une transformation digitale optimale. Dans l’optique de renforcer la digitalisation et l’accès à l’Internet au Burkina Faso, le gouvernement a mis en œuvre des projets dans plusieurs secteurs, notamment, l’éducation, la santé, la formation professionnelle et l’agriculture. Parmi ces projets: le projet e-Burkina et le Projet d’appui au développement des technologies de l’information et de la communication au Burkina Faso (PADTIC / BKF-021). Ces projets ont pour but de moderniser l’administration publique et l’offre de service public au Burkina. Ils sont pilotés par l’Agence nationale de promotion des technologies de l’information et de la communication (ANPTIC).
e-Burkina est un projet qui vise l’amélioration de la capacité et de l’utilisation des TIC par l’administration publique. Le projet e-Burkina est financé à hauteur de 20 millions de dollars, soient environ 12 milliards FCFA, avec une contrepartie de l’Etat burkinabè de 200 millions FCFA. Le reste du financement est apporté par la Banque mondiale. e-Burkina a pour objectif d’améliorer la capacité et l’utilisation des TIC par les administrations publiques et privées. Pour ce faire, il œuvre pour la fourniture d’informations et de services électroniques et pour la promotion de l’entrepreneuriat dans l’économie numérique, avec un accent particulier sur l’agriculture et le secteur rural. Son exécution se fait autour de 4 composantes. La composante 1 est relative à la création d’un environnement propice à l’administration électronique, incluant les cadres stratégiques, juridiques et règlementaires. La composante 2 vise l’élaboration d’une plateforme numérique commune pour la fourniture de services électroniques à la population. La composante 3, quant à elle, vise la promotion des compétences locales et de l’esprit d’entreprise dans l’économie numérique. La dernière composante assure la coordination globale de l’ensemble des activités du projet, la communication et le suivi-évaluation. Le projet e-Burkina a connu plusieurs réalisations en 2021 (janvier-juin 2021). Il s’agit, notamment, de la conception et la réalisation d’une plateforme de production de contenus locaux du secteur rural (environnement, eau, agriculture, ressources animales et halieutiques), de l’incubation de 35 projets à Ouagadougou par KEOLID et 12 projets à Bobo-Dioulasso par SIRALAB. A cela s’ajoute la réalisation des plateformes au profit des Communes urbaines (e-Commune) et des régions (e-Région). Selon le Secrétaire général de l’ANPTIC, Inoussa Traoré, le projet e-Burkina est axé sur le développement des e-services et des applications et le PADTIC sur le développement des infrastructures numériques. Ces deux projets sont axés sur la modernisation de l’Administration au Burkina Faso. Ils ont un délai d’exécution de 5 ans (2017 à juin 2022).

Renforcement de l’infrastructure numérique nationale

Cartographie des sites administratifs raccordés.
(Source : SIG-ANPTIC 2021)

PADTIC / BKF-021 est un projet visant à améliorer la disponibilité, l’efficacité et l’accessibilité de l’offre de services de communication électronique auprès de l’administration publique. Il est axé sur le renforcement des infrastructures numériques au Burkina Faso, notamment, l’installation de stations satellitaires. A terme, le PADTIC augmentera la capacité de l’Internet et les débits d’interconnexion des localités et, raccordera les chefs-lieux de province au Réseau informatique national de l’administration (RESINA). Il est financé à 26 356 729 462 FCFA par l’Etat burkinabè et la Coopération luxembourgeoise (LuxDev). Le projet est subdivisé en activités principales articulées autour de 3 composantes. La première composante vise le renforcement des capacités de l’ANPTIC. La deuxième est relative au renforcement du RESINA. Il s’agit du développement de l’infrastructure numérique pour la transformation digitale du pays. La troisième composante, quant à elle, assure le pilotage et la gestion du projet. En 2021 (janvier-novembre 2021), plus de 2 milliards FCFA ont été injectés dans le PADTIC. Cet investissement a permis de faire plusieurs réalisations. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’un système de renforcement et de supervision des installations solaires sur 16 sites pylônes du batch 1, de la mise en place de 135 réseaux locaux et du déploiement de 86 CPE LTE dans les provinces pour interconnecter des bâtiments administratifs. o
Issouf TAPSOBA (Collaborateur)

 

Encadré

Résultats attendus

A terme, les deux projets permettront d’atteindre les résultats suivants :
L’environnement de l’administration électronique, incluant le cadre juridique et règlementaire, est amélioré ;
La gestion des données et plateformes numériques pour la fourniture des e-services (services en ligne/services électroniques) est effective ;
Les compétences locales et l’esprit d’entreprise dans l’économie numérique sont renforcées ;
L’ANPTIC est en capacité d’assurer la mise en œuvre des projets et programmes de développement des TIC ;
Le Burkina Faso dispose d’une infrastructure RESINA renforcée par satellites, qui couvre 42 chefs-lieux de provinces.

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