Le nouveau variant de la Covid-19 est bien là. Il s’installe. Les chiffres du ministère de la Santé sont éloquents. En date du 2 janvier, les statistiques de la dernière semaine de l’année 2021 font froid dans le dos : 1.005 cas confirmés, portant ainsi le nombre de cas actifs à 1.154. Une véritable explosion qui doit interpeller les populations. Les statistiques, une photographie d’un évènement, elles n’ont d’utilité que si on les interprète à bon escient et prendre les décisions qui s’imposent. Le ministère de la Santé, en premier, fait déjà l’effort de démultiplier les centres de dépistage, d’améliorer la prise en charge des malades, de mettre à disposition les vaccins pour prévenir les cas graves et d’encourager à l’application stricte des mesures barrières face à un variant plus contagieux.
C’est un service minimum qui coûte cher, on le sait. Mais il est de notre responsabilité à tous de lire ce chiffre et d’en inverser la tendance. Si non, c’en sera fini de tous les vœux de nouvel an que les Burkinabè se sont fait mutuellement. Car, rien de solide ne va se construire dans une nouvelle impasse sanitaire. La résilience dont le pays a fait preuve jusque-là peut-elle faire face à un nouveau choc lié à la fermeture des écoles, des marchés ou des frontières ? Le doute est permis. Dans ce cas, ayons le bon réflexe. Protégeons-nous. Omicron est bien-là.
Par Abdoulaye TAO