Le sous-sol burkinabè a un potentiel géologique assez important. Certains spécialistes du domaine annoncent une durée de vie de plus de 50 ans, or, le pays n’est qu’à peine 10 ans d’exploitation. Comment exploiter ce ciel géologique pour le développement économique du pays des Hommes intègres ? Mais surtout comment faire pour que ces gisements profitent aux générations futures ? La réponse à cette question passe par avoir des compétences locales pétries de talents technologiques et managériaux. Telle est la conviction du Conseil burkinabè des mines, de la géologie et des carrières (CBMGC) qui a été officiellement présentée à l’opinion publique, à travers une conférence de presse qui a eu lieu le 6 décembre 2021 à Ouagadougou. Cette conviction, selon le Directeur exécutif du CBMGC, Dr Cyrielle Bambara, a pour but de garantir aux générations futures les fruits d’une exploitation qui leur revient de droit. Aussi, dit-il, la conviction du CBMGC est établie sur le fait que les mines, la géologie et les carrières pourraient constituer des leviers de la croissance au Burkina Faso tout en garantissant une juste rétribution à tous les acteurs et un développement durable au bénéfice des populations.
Briser les stéréotypes et les clichés
Pour y parvenir, le Directeur exécutif mentionne qu’»il faut briser les stéréotypes et les clichés qui tendent à conférer la promotion de grands projets nécessitant de lourds investissements à la compétence exclusive des sociétés étrangères et des expatriés. L’expertise nationale peut et doit être mise en avant pour le développement de ces secteurs, dit-il. Il ajoute que cet idéal de mettre en avant les compétences nationales en suscitant l’intérêt des nationaux sera le leitmotiv du CBMGC. Selon le Directeur exécutif du CBMGC, ce combat sera acté dans l’intérêt des investisseurs, des communautés, à travers un dialogue constructif, permanent et respectueux des engagements pris. Du reste, dit-il, leur combat entre en droite ligne du Plan stratégique décennal de développement de l’exploitation des substances de carrières couvrant la période 2016-2025 élaboré en juillet 2015 par le ministère des Mines et des Carrières. Les premiers responsables du CBMGC que sont le président du CBMGC, Rasmané Sawadogo, et Dr Cyrielle Bambara ont tenu à faire une clarification, à savoir que le CBMGC n’est pas une réplique de la Chambre des mines du Burkina (CMB). Pour eux, le CBMGC va au-delà du secteur minier pour promouvoir, protéger et défendre les intérêts matériels, moraux et professionnels de l’industrie minière, de la géologie et des carrières et particulièrement, ceux de ses membres. « Il n’y a pas de conflit d’intérêt avec la CMB », a martelé le 1er vice-président du CBMGC, Philippe Balibié Yao. Au contraire, il soutient qu’ils vont travailler en partenariat avec la CMB pour le développement économique du secteur minier au Burkina Faso. En rappel, le CBMGC a été créé le 26 octobre 2021.
RD
Encadré
Les objectifs du CBMGC
– La promotion, la protection et la défense des intérêts matériels, moraux et professionnels de l’industrie minière, de la géologie et des carrières ;
– La promotion du droit minier, de la géologie et des carrières ;
– Le développement et la compétitivité de ces secteurs à l’échelle sous-régionale et africaine ;
– La promotion, la responsabilité sociale des entreprises dans le domaine des mines, de la géologie et des carrières ;
– Et l’amélioration de la contribution de ces secteurs au développement économique et social au Burkina Faso.
Encadré 2
L’or a contribué à environ 10% du PIB au Burkina Faso les 5 dernières années
Le secteur des mines compte 17 mines industrielles en exploitation, avec une production d’or estimée, en 2020, à 60 tonnes. La filière aurifère au Burkina Faso poursuit sa croissance et l’intérêt des investisseurs ne faiblit pas. Le pays est le 5e producteur d’or en Afrique, après le Ghana, l’Afrique du Sud, le Soudan du Nord et le Mali. L’or a contribué à environ 10% au PIB du Burkina Faso les 5 dernières années.o
Source : Dossier de presse