Régions

Gestion transfrontalière en Afrique de l’Ouest: atelier régional de revue et de la mise en œuvre du PFUA

Deuxième personne à gauche, l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Burkina Faso, Adreas Michael Pfaffernoschke, le ministre d’Etat, Pendwendé Clément Sawadogo, et la représentante de l’Union africaine, Josephine Kala. (Ph. Yvan Sama).

Les frontières et les espaces frontaliers sont au cœur des préoccupations des Etats africains. Ils sont de nos jours confrontés à des difficultés, notamment, la criminalité transfrontalière et le terrorisme. Cette situation a amené les Etats à adopter des mesures pour une gestion concertée et coordonnée des frontières et des espaces frontaliers. C’est dans ce sens qu’a été organisé un atelier régional de revue conjointe et de planification annuelle de la mise en œuvre du Programme frontière de l’Union africaine (PFUA) et le bilan des activités de la Plateforme d’échanges et de coordination sur la gestion des espaces frontaliers (PECoGEF) en Afrique de l’Ouest. C’est un atelier qui s’est tenu du 23 au 26 novembre 2021 à Ouagadougou.

Les participants, venus d’une quinzaine de pays africains, ont travaillé sur les questions en matière de gestion des frontières en Afrique de l’Ouest. (Ph. Yvan Sama).

Cette rencontre avait pour objectif principal de procéder à la revue des planifications bilatérales en matière de gestion des frontières en Afrique occidentale et d’impulser un nouveau dynamisme à la PECoGEF. L’atelier a réuni une cinquantaine de participants venus d’une quinzaine de pays africains. Il s’agit, notamment, des responsables des structures en charge des questions frontalières, des responsables chargés de la coopération transfrontalière et des représentants des communautés économiques régionales. Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Pendwendé Clément Sawadogo, a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. Pour lui, cette plateforme (PECoGEF) constitue un véritable cadre d’échanges et une opportunité pour les structures en charge de la gestion de nos frontières pour une meilleure coordination et une plus grande synergie d’actions. Au menu des échanges, les participants ont, entre autres, abordé le cadre stratégique de renforcement des capacités et son plan d’action élaboré par le PFUA, le Programme régional de la CEDEAO d’appui à la coopération transfrontalière et les autres initiatives relatives à la gestion des frontières, le programme de coopération transfrontalière locale de l’UEMOA et les schémas d’aménagement transfrontalier intégré et le réseau ouest-africain des groupements locaux de coopération transfrontalière.

La photo de famille des participants. (Ph. Yvan Sama).

Un panel était également au menu. Il a porté sur les bonnes pratiques dans la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de gestion des frontières relatives aux crises d’insécurité et de la pandémie de Covid-19. Les participants ont aussi procédé à des échanges sur le renforcement du réseautage entre les structures nationales de gestion des frontières à travers la dynamisation du PECoGEF. La GIZ, agence de coopération allemande, est un partenaire technique dans la mise en œuvre des mécanismes pour la gestion transfrontalière.
Selon l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Burkina Faso, Adreas Michael Pfaffernoschke, ce programme est un outil visant à promouvoir l’intégration régionale, à faciliter la coopération transfrontalière et à développer les capacités institutionnelles en Afrique de l’Ouest. « L’objectif majeur de l’Union africaine (UA), à travers le PFUA, est l’intégration du continent africain en vue de créer un espace de paix, de sécurité et de croissance économique », a déclaré Josephine Kala, représentante de l’UA à l’atelier. Elle a annoncé la tenue d’une conférence internationale en 2022, sur la politique des frontières de l’UA.
Issouf TAPSOBA (Collaborateur)

 

Encadré

La stratégie de l’UA pour la gouvernance des frontières

Elle repose sur des piliers :
– Le développement des capacités dans le domaine de la gouvernance des frontières ;
– La prévention des conflits, la sécurité frontalière et contre les menaces transnationales ;
– La mobilité, la migration et la facilitation du commerce ;
– La gestion coopérative des frontières ;
– Le développement des zones frontalières et la participation des communautés.

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page