En marge des Assises nationales de l’Education, le ministre de l’Education, Pr Stanislas Ouaro, a procédé à la visite des infrastructures de l’éducation à Ouagadougou. Ces infrastructures ont été réalisées avec le soutien de la Banque mondiale. Il était accompagné du Directeur mondial pour l’Education de la Banque mondiale (BM), Jaime Saavedra Shanduvi, et du chef du pôle éducation pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Meskerem Mulatu. Pendant deux jours, ils ont visité le Lycée moderne Cardinal Paul Zoungrana et le Lycée scientifique national de Ouagadougou, respectivement le 18 et le 19 novembre 2021. L’objectif de ces visites était de constater les réalisations sur le terrain.
Visite du Lycée moderne Cardinal Paul Zoungrana
Le ministre de l’Education, en compagnie de ses hôtes, a visité ce lycée. C’est un lycée à caractère scientifique qui se situe au secteur 12 de Ouagadougou. Conformément aux résultats du rapport d’évaluation de l’appel à candidatures pour l’attribution de cinq collèges d’enseignement général et cinq lycées en location-vente, le collège moderne Cardinal Paul Zoungrana a été bénéficiaire. Placé dans la catégorie des lycées en location- vente, sa réalisation a été possible grâce au protocole d’accord signé entre le ministère de l’Education nationale et la Banque mondiale, avec un appui financier de 180 118 323 FCFA. Il est composé de 3 blocs pédagogiques, dont 6 salles de classes, une salle des professeurs et l’administration. En sus, il y a 3 blocs de latrines, dont un bloc de deux latrines pour l’administration et deux blocs de quatre latrines pour les élèves. Il compte à ce jour 326 élèves, dont 165 filles et 161 garçons. Le promoteur, Mamoudou Kaboré, dit être satisfait de l’appui de la Banque mondiale, car selon lui, l’ouverture d’un établissement n’est pas chose aisée.
Le Lycée scientifique national
Le Lycée scientifique national fut la seconde étape des visites, le 19 novembre 2021. Le Pr Stanislas Ouaro et les responsables de l’éducation de la Banque mondiale se sont rendus à Bassinko pour la visite de ce lycée scientifique. Il comporte toutes les commodités pour un enseignement de qualité et est composé, notamment, de 3 laboratoires, d’une infirmerie, d’une salle informatique, d’un bloc pédagogique et d’une salle polyvalente. Les autorités ont également effectué une halte à l’école primaire publique de Bassinko, une école abritant un centre d’éveil préscolaire. Pour le Directeur mondial pour l’Education de la Banque mondiale (BM), Jaime Saavedra Shanduvi, le secteur de l’éducation au Burkina Faso a enregistré beaucoup de progrès. Il pense qu’il est nécessaire de travailler au soutien et à la formation des enseignants pour assurer une meilleure éducation aux élèves. « J’ai participé aux Assises nationales. J’ai pu voir l’engagement des autorités de ce pays pour le développement d’une éducation de qualité au Burkina. Les ressources financières seules ne suffisent pas. Il faut aussi de l’engagement politique dans cette mission », a-t-il ajouté.
Selon le ministre de l’Education, Pr Stanislas Ouaro, l’accompagnement de la Banque mondiale a permis la réalisation de plusieurs infrastructures de l’éducation au Burkina. « Nous avons réalisé deux grands lycées scientifiques nationaux avec internat à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Nous sommes en train de réaliser 6 lycées scientifiques régionaux, 2 centres de préparation aux concours d’agrégation de l’enseignement secondaire et d’autres classes préparatoires d’entrée aux grandes écoles », a-t-il déclaré. A côté de cela, la Banque mondiale nous accompagne également pour le financement d’une partie de la stratégie de l’éducation en situation d’urgence. o
Issouf TAPSOBA (Collaborateur)
Encadré
Impact de la Banque mondiale au Burkina
Selon le ministre Ouaro, la Banque mondiale envisage l’octroi de 10 000 bourses pour des élèves issus de familles vulnérables. Elle entend prolonger le Projet d’amélioration d’accès à la qualité de l’éducation (PAQE) jusqu’en 2024, en octroyant 50 milliards au Burkina Faso. Elle accompagne également le Burkina pour le développement des compétences en soutenant le secteur privé en matière de création d’industries et d’entreprises mais aussi en soutenant le ministère de l’Education à travers le développement de l’enseignement professionnel. o