En 2014, L’Economiste du Faso a été impliqué dans « Impact journalisme Day », cette initiative internationale qui regroupe des centaines de médias à travers le monde et qui travaille chaque année sur une nouvelle thématique qui vise à amener les Rédactions à sortir des sentiers battus pour montrer les initiatives locales, des innovations ou des inventions qui changent et améliorent la vie des citoyens. C’est à cette occasion que la Rédaction a rencontré Calvin Tiam, alors jeune étudiant muni d’un projet novateur au sein de l’incubateur de l’école des ingénieurs de Ouagadougou, les 2IE. A ce moment- là, il travaillait, depuis 2013, sur la valorisation des déchets plastiques, une grosse préoccupation pour les autorités en matière de protection de l’environnement. Le nom de son projet se dénommait : TECÔ2 (toiture écologique et économique). L’objectif était de produire des toitures écologiques à base de déchets plastiques en proposant une alternative économique aux toitures en aluminium mais aussi en une amélioration du confort des bâtiments. L’impact social de ce produit nous avait séduits en termes d’économie locale (ramassage par les femmes, traitement et transformation en entreprise et création d’emplois nouveaux).
Une dizaine d’années après, le jeune ingénieur en Génie des procédés industriels et énergies renouvelables est toujours dans le secteur de la transformation. Mais ce qui fait parler de lui actuellement, ce n’est pas les toitures écologiques mais les tables-bancs écologiques, une alternative au déboisement et à l’importation des planches. Il en a livré près de 1330 déjà et des commandes sont en cours.
« Les tables-bancs écologiques de classe TECO² sont des bancs scolaires innovants fabriqués à partir de matériaux composites en plastiques recyclés. Ils sont bien souples et durables que les tables-bancs de classe en bois et contribuent efficacement à la lutte contre la déforestation et l’avancée de la sécheresse dans les pays d’Afrique subsaharienne. »
Celui qui vise aujourd’hui 30% du marché des écoles a dû faire face au défi du financement pour développer sa technologie. En glanant quelques prix, il y est parvenu : « Nous avons eu une subvention auprès du Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso ».
Et sa structure a décroché le prix de 14 millions FCFA lors du concours de la meilleure start-up de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Son business a créé 23 emplois directs et près de 200 emplois indirects auprès des associations en lien avec les collectes des déchets plastiques.
FW