Les enquêtes de l’INSD ont donné l’alerte. Les prix des produits de grande consommation ont pris une tendance haussière ces derniers mois : Riz, mil, maïs, sorgho sont concernés. C’est dire que dans les poches des ménages, qu’ils soient ruraux ou urbains, les dépenses alimentaires vont peser un peu plus. Il faudra donc opérer des choix. L’Etat également. Les explications du ministère en charge du commerce sont claires: Covid-19, hausse du dollar impactent sur les prix de revient des produits importés. Quid alors des produits locaux ? On connait la traditionnelle hausse des prix en période de soudure, mais cette année, avec l’afflux massif des déplacés abandonnant champs et pâturages, la tension est plus importante sur les prix sur les marchés et sur les stocks de sécurité. Et le contrôle sur les prix n’en sera que plus compliqué pour les équipes des brigades mobiles de lutte contre la fraude. Le plus important est d’assurer la couverture alimentaire des déplacés par tous les moyens et de veiller au bon fonctionnement des boutiques témoins pour la vente à prix social avec un bon ciblage des zones. Les nécessiteux devraient avoir la priorité. C’est pour cela qu’il faudra être implacable avec tous ceux qui détournent les vivres à eux destinés.o
Abdoulaye TAO