Le sujet a fait l’objet d’une communication en Conseil des ministres le 16 juin 2021. 170 ouvrages en situation de dégradation ont été recensés, dont 110 au ministère en charge de l’Education nationale.
Et le lendemain, les ministres concernés par les infrastructures endommagées se sont expliqués face aux médias. Il faut aller au-delà des constats et des explications.
Les Burkinabè savent ce qui se passe dans la conduite du processus des marchés publics et de la réalisation des travaux. La vraie et bonne question qui demeure : quelles dispositions pratiques sont prises ou seront prises pour éviter le spectacle des bâtiments qui s’effondrent, des écoles décoiffées au moindre vent et qui ne résistent pas aux humeurs du contrôleur général : la pluie ?
Cette conférence est opportune, le gouvernement se montre ainsi à l’écoute des pulsations des populations. Mais, il faut éviter qu’elle soit opportuniste en produisant des effets derrière. L’argent public va encore être décaissé pour réparer les avaries qui n’auraient pas dû survenir aussi tôt dans certains cas.
Dans ce contexte, comment parler de développement durable si le béton qui devrait être le socle pour construire des infrastructures est poreux ?
Oui à la garantie décennale, mieux encore, le contrôle qualité des ouvrages doit être indispensable à toutes les étapes des chantiers, si l’on veut éviter les mauvaises surprises.o
Par Abdoulaye TAO