La Zone de libre-échange continental en Afrique (ZLECAF) est un projet d’intégration économique caractérisé par la suppression des barrières au commerce sur les produits originaires des Etats membres (55 pays). Depuis le 1er janvier 2021, La ZLECAF est effective. A terme, il comportera 1,27 milliard de personnes avec un PIB combiné d’environ 2,5 milliards de dollars. Le projet a pour ambition d’augmenter le commerce intra-africain et d’industrialiser l’Afrique afin de créer une union douanière. Il est porteur d’espoir pour l’économie africaine. Mais comment le Burkina Faso, qui est partie prenante de la ZLECAF, peut-il tirer profit de ce vaste marché ? Cette préoccupation a été partagée par les participants le vendredi 28 mai 2021 à Ouagadougou, à la faveur de la rencontre régionale Etat/secteur privé de la région du Centre. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), à travers la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), a organisé la rencontre régionale Etat/secteur privé 2021 de la région du Centre. Elle était placée sous le thème : « L’accord de la Zone de libre-échange continental en Afrique (ZLECAF) : Défis et opportunités pour la transformation structurelle de l’économie burkinabè ». La ZLECAF est un couteau à double tranchant. Elle est en même temps porteuse d’opportunités que de nombreux défis pour le tissu industriel burkinabè. C’est pourquoi le gouvernement a adopté une stratégie nationale pour sa mise en œuvre. Elle a pour objectif de renforcer les capacités techniques, opérationnelles et financières des entreprises nationales.
« Le secteur privé burkinabè est prêt »
Pour le président de la délégation consulaire régionale (DCR) du Centre, El Hadj Hamidou Ouédraogo, c’est une rencontre d’une importance capitale pour les opérateurs économiques du Centre. Elle leur permettra d’exposer leurs préoccupations au gouvernement pour le développement du secteur. « A l’issue de cette rencontre, nous espérons que le gouvernement prendra en compte nos préoccupations, notamment, dans le domaine de la transformation, en luttant contre la fraude et la contrefaçon » a-t-il dit. Il a mentionné que le secteur privé burkinabè était prêt pour accueillir la ZLECAF, car le pays dispose d’acteurs dynamiques dans plusieurs domaines, notamment, dans le BTP, dans le commerce et dans l’industrie. Selon lui, le secteur a seulement besoin de l’accompagnement des autorités pour leur enlever l’épine au pied qu’est la fraude et la contrefaçon. L’objectif global des rencontres régionales est de permettre les échanges entre les autorités locales et les acteurs du secteur privé régional sur les préoccupations en lien avec leurs activités, en vue d’y apporter des solutions. Pour le Gouverneur de la région du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo, le Burkina Faso est un pays qui saisit toutes les opportunités pour se développer. C’est pour cette raison que le gouvernement organise il y a quelques années, des cadres de concertation Etat/secteur privé. « Aujourd’hui, c’est la 4e rencontre que nous tenons dans la région du Centre. Cette rencontre vise à échanger avec les acteurs du secteur privé, à connaitre leurs difficultés pour qu’ensemble nous puissions trouver des solutions afin de booster l’économie de notre région », a-t-il déclaré. Cette activité rentre dans le cadre de la 4e édition du Cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé (CODESP). Le but est de connaitre les préoccupations de ce secteur afin de l’aider à booster l’économie du pays. Il faut noter que le CODESP a été initié depuis 2018.o
Issouf TAPSOBA (Stagiaire)