Il fallait s’y attendre. L’augmentation du prix des hydrocarbures et de la bouteille de 12,5 kg de gaz butane le 23 mars 2021 a eu un impact sur le niveau général des prix à la consommation. Ainsi, l’Indice harmonisé des prix à la consommation du mois de mars 2021, publié mi-avril par l’INSD, affiche une hausse de 0,6% par rapport à février 2021. Et entre mars 2020 et mars 2021, les prix ont augmenté de 2,5%.
3 fonctions de produits en hausse
La hausse du niveau général des prix en mars 2021 est consécutive à la hausse des prix dans des fonctions différentes. En premier, il y a la fonction « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées ». La hausse des prix dans cette catégorie de produits est poussée par celle des produits alimentaires. Entre février et mars, leur indice de prix a connu une augmentation de 1,2% et 5,8% au cours d’une année. « Dans cette fonction, la hausse de prix provient du renchérissement de certains légumes comme la tomate et la carotte, des céréales comme le sorgho, et des poissons frais », précise l’IHPC.
Dans le groupe « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », la hausse des prix est portée par la fonction « Electricité, gaz et autres combustibles », avec une variation de 1,7% mensuel et de 4,3% en 12 mois. A ce niveau, le rapport IHPC de mars 2021 affirme que « la note du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat stipulant augmentation des prix de l’essence super, du gasoil, du pétrole et de la bouteille de gaz 12,5kg est la principale cause de la hausse des prix dans la fonction « Transport ». En plus de la hausse du prix du gaz de 12,5kg et du pétrole, dans la fonction « Logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », on note une hausse du prix du bois de chauffe et du charbon de bois avec pour effet un renchérissement de ladite fonction.
Le recul des prix de la noix de cola, du tabac local à chiquer et de la bière traditionnelle (dolo) a pour conséquence la baisse des prix dans la fonction « Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants ». Quant à la baisse des prix de la fonction « Restaurants et hôtels », elle est tributaire de la baisse des prix du porc au four. Les prix des autres fonctions de consommation sont restés quasi stables dans leur évolution. Le renchérissement simultané des produits énergie et des produits frais a influencé la montée du niveau général des prix. Les produits locaux ont connu une hausse de leurs prix avec pour conséquence la hausse du niveau général des prix. Selon la durabilité, c’est la hausse des prix des produits non durables qui a influencé la situation haussière du niveau général des prix à la consommation. La hausse du niveau général des prix à la consommation est tributaire de la montée des prix des produits du secteur primaire et du secteur secondaire. L’indicateur de convergence de l’UEMOA pour le mois de mars 2021 (moyenne des indices des 12 derniers mois comparés à celle des 12 derniers mois précédents) est de 2,54%, contre -2,85% en mars 2020.o
NK