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Projets et programmes de développement:  La Banque mondiale et le Burkina Faso font le point

Les ministres de tutelle des projets et programmes ont activement pris part à la revue. (Ph. Sidwaya)

Le Bureau de la Banque mondiale au Burkina et la partie gouvernementale ont organisé le 2 mars dernier, la revue 2020-2021 des projets et programmes financés par la Banque mondiale. Un exercice récurrent qui permet d’évaluer les progrès réalisés, de détecter les goulots d’étranglements  afin d’atteindre les résultats attendus.

Un des objectifs était d’identifier les instruments et outils qui permettent de  favoriser l’amélioration de la performance des projets et programmes et cela, dans un contexte marqué par l’insécurité et les impacts de la pandémie de Covid-19. Du côté du gouvernement, voici les éléments d’explications de cette situation : « La crise sécuritaire a entravé la mise en œuvre des projets et programmes à travers, notamment : l’inaccessibilité de certaines zones d’intervention, le vol de matériel des projets, les déplacements de certaines populations cibles, entrainant ainsi l’arrêt de certains chantiers, la délocalisation ou l’augmentation des coûts de certaines activités.

Quant à la crise sanitaire survenue en 2020 sur le continent et dans le monde, elle a eu un effet d’aggravation de la diminution de la performance de nos projets et programmes avec les différentes mesures de protection et de restrictions qui ont engendré la réduction de la mobilité des acteurs sur le terrain, avec une quasi-impossibilité de tenir  les différents cadres de concertation ».

Ces deux facteurs exogènes ont impacté négativement la bonne exécution des projets et programmes. Un des indicateurs de cet impact négatif est le niveau de décaissement. Il est tombé à 20% en fin 2020, contre 35% en fin 2019, a expliqué le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Lassané Kaboré.

Mais la représentante- résidente de la Banque mondiale , Maïmouna Mbow Fam, tempère  cette chute du taux : «  Au niveau des décaissements, si la tendance constatée sur le premier semestre se poursuit, nous atteindrons le ratio de décaissement de 20% qui est la cible pour la région Afrique à fin juin,  mais nous avons un objectif plus ambitieux d’arriver au moins à 25% pour être parmi les pays les plus performants de la région ». S’il n’y a pas lieu de s’affoler, l’urgence demeure    : trouver les outils et les mécanismes innovants  de gestion des projets et programmes qui s’adaptent au contexte actuel.  Pour le ministre Kaboré, ces outils « «devraient contribuer à lever les principaux obstacles à la performance du portefeuille et à capitaliser sur les résultats atteints pour un mieux-être de nos populations éprouvées ». Une série de recommandations a été soumise à la revue dans ce sens et  a porté sur «  des procédures de mise en œuvre flexibles et agiles, la réduction  des  coûts de transactions, la levée des lourdeurs sur les questions de passation des marchés, de sauvegardes environnementales et sociales et de suivi- évaluation des projets et programmes. Il a été aussi question de l’introduction d’outils novateurs tels que l’outil GEMS de géo-capacitation pour le suivi des réalisations physiques dans les zones difficilement accessibles. Depuis décembre 2020, le Burkina Faso est éligible aux ressources additionnelles de prévention et de résilience destinées à accélérer la mise en œuvre des projets au bénéfice des zones et des populations les plus vulnérables avec une augmentation de 70% de l’enveloppe allouée au pays. Selon la représentante-résidente de la Banque mondiale,  le portefeuille des opérations a pratiquement doublé en trois ans. Les engagements nets sont ainsi passés de 1,7 milliard de dollars américains en 2018 à 3, 53 milliards de dollars américains à fin janvier 2021.o

FW

 

Encadré

Le spectre du portefeuille de la Banque mondiale

Le portefeuille du Groupe de la Banque mondiale compte à ce jour une  trentaine de projets actifs dans les secteurs de la gouvernance, de l’agriculture, des transports et des technologies de l’information et de la communication, de l’eau, de la santé, de la population et de la nutrition, de la fiscalité et la macroéconomie, de l’énergie et des mines, du commerce et de la compétitivité,  de l’éducation, de la protection sociale et de l’emploi et de l’environnement.o

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